« La norme ISO 26 000 : la responsabilité sociétale de l'organisation », tel est le thème d'un séminaire tenu mardi 14 juin 2011. La rencontre a pour objectif de sensibiliser les parties prenantes du secteur public et privé sur l'importance de la responsabilité sociétale toute en les incitant à la mise en œuvre de cette norme. Le but est de parvenir à une meilleure gouvernance et assurer, entre temps, le développement durable de l'entreprise. Le lancement de projet ISO/SIDA/MENA ISO 26 000 consiste à assister les pays du Maghreb arabe et du Moyen Orient . D'après M. Aymen Mekki, directeur général de l'INNORPI, la norme ISO 26 000 est « une ligne directrice relative à la responsabilité sociétale » dont le besoin d'élaboration a été exprimé en 2001 par des ONG inquiètes face aux pratiques de certaines multinationales et de leurs conséquences sur les conditions de travail et de vie des populations. ISO 26 000 n'est pas une norme de système de management. Elle n'est destinée ni appropriée à des fins de certification ou à une utilisation réglementaire ou contractuelle. Elle aborde sept questions centrales de responsabilité sociétale qui sont : la responsabilité de rendre compte, la transparence, le comportement éthique, le respect des intérêts des parties prenantes, du principe de l'égalité, des normes de comportement et des droits de l'homme. Tous types d'organisations peuvent bénéficier de cette norme quelle que soit leur taille ou leur localisation. L'INNORPI a mis en place un Comité miroir national « développement durable- responsabilité sociétale ». Il rassemble les représentants d'acteurs nationaux, de la société civile ainsi que des délégués des consommateurs, des syndicats de salariés, des ONG et des chercheurs consultants. M. Mekki a précisé que les travaux de ce comité couvrent aussi le contenu de la norme, les spécifications techniques et managériales, l'environnent socio-politico économique, les enjeux présents et futurs ainsi que les positions adoptées par les partenaires étrangers. M. Mongi Amami, directeur exécutif des études à l‘UGTT et président du Comité miroir, a évoqué le rôle des syndicats dans la promotion de la responsabilité sociétale des entreprises. Il est nécessaire de soutenir la responsabilité sociétale en Tunisie. D'abord, parce qu'elle est impliquée à partir d'un engagement volontaire de l'entreprise. Il s'agit aussi de l'obligation morale de rendre compte aux parties prenantes La STEG et l'Amen Bank sont disposées à mettre en application les principes de la norme ISO 26 000. Ainsi, la Révolution a été déclenchée sous les signes de la liberté et la dignité, de la gouvernance et du développement durable. « Des expériences et des séminaires en matière de promotion de la responsabilité sociétale ont été réalisés. A cela s'ajoute l'expérience avant-gardiste de l'UGTT pour promouvoir les principes de la responsabilité sociétale » a-t-il ajouté. M. Kamel Allaya, directeur de la qualité au sein de la STEG a présenté l'expérience de cette entreprise et sa démarche qualité. Il a fait savoir que la société compte mettre en application la norme ISO 26 000à l'horizon de 2012. M. Youssef Mhiri, directeur des ressources humaines d'Amen Bank a présenté l'approche qualité de la société. La rencontre a été organisée par l'INNORPI a en collaboration avec l ‘Organisation internationale de la normalisation et l'Agence Suédoise de développement et de la coopération internationale.