Le paysage touristique mondial et particulièrement méditerranéen est entré dans une nouvelle ère de mutations rapides. Cette situation a amené la Tunisie à développer sa stratégie pour assurer les éléments d'une nouvelle croissance du tourisme tunisien mais aussi à renforcer sa position concurrentielle. Il est vrai que tous les marchés émetteurs ont chuté cette saison. Les résultats au courant des mois de juillet et d'août 2011 sont en deçà des prévisions et des attentes des professionnels. C'est le cas du marché allemand qui a accusé une chute de 53% de janvier à juillet 2011. Avec 500.000 clients, ce marché n'est pas au mieux de sa forme. Les Allemands sont certes les plus grands voyageurs du monde et les plus grands dépensiers. Mais ils sont actuellement réticents. Ils sont méfiants et attendent toujours la dernière minute pour voyager. Après un hiver morose, le marché a du mal à redémarrer. Le phénomène last minute pourrait changer les prévisions. A la lumière des allotements et l'actuel booking, les perspectives pour l'arrière saison estivale ne s'annoncent pas encourageantes. Il ne faut pas s'attendre à une saison euphorique. Ce marché allemand injecte, en effet, près de 75 millions de germaniques par an. Il est vieillissant puisqu'un tiers de la population a plus de 55 ans, avec un taux de natalité parmi les plus faibles d'Europe. D'où un impact sur le choix des destinations et le mode de déplacement. En outre, le revenu réel brut moyen des Allemands a baissé entre 1991 et 2011, ce qui a forcément un impact sur le tourisme. La faible promotion du produit tunisien sur le marché allemand explique en partie cette régression du marché allemand. Parmi les produits les plus vendus sur la Tunisie, on trouve la remise en forme, le golf, les séjours actifs, les offres spécifiques pour les seniors et le Sahara. On s'attendra, du côté des professionnels du secteur à une grande mobilisation et un engouement ardent afin de faire du marché allemand un redémarrage des plus prometteurs, sachant que sur les 75 millions des touristes germaniques répartis dans le monde, la Tunisie n'en reçoit que 450 000, dans le meilleur des cas, ce qui est dérisoire, au regard des énormes potentialités dont regorge le pays. Certes, une stratégie et un plan d'action sont nécessaires et l'ONTT Francfort doit agir et se mobiliser pour booster ce marché traditionnel très porteur pour la Tunisie.