Investissement et Gouvernance, tel est l'objet de la journée d'ouverture organisée lundi 12 septembre 2011, à l'occasion du mois de l'emploi et du développement régional. L'événement vise à faire connaître les programmes et les mesures exceptionnelles mis en place par le gouvernement provisoire afin de développer des solutions permettant la promotion de l'emploi, de l'investissement, du travail indépendant et du développement régional M.Saïd Aïdi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, a précisé que cette initiative a pour objectif de mieux informer l'opinion publique sur la situation du marché de l'emploi et son lien avec le développement régional. Il s'agit également d'inciter les investisseurs tunisiens et étrangers à créer des projets : « C'est une opportunité pour les promoteurs de projets de faire connaître davantage le climat des affaires et les potentialités des compétences tunisiennes ». Selon Mme Wided Bouchamaoui, Présidente de l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA), cette action constitue un point de départ d'un long programme visant à pousser la roue économique et stimuler l'investissement qui reste le seul garant pour la promotion de l'emploi et du développement régional : « L'UTICA s'engage avec toutes ses compétences ainsi que ses organes régionaux afin de contribuer à la réussite de ce programme. ». M. Mustapha Kamel Nabli, Gouverneur de la banque Centrale, a révélé que la Tunisie a lourdement payé la facture de la mauvaise gouvernance. La corruption a touché l'administration et creusé les inégalités sociales et régionales. Le climat des affaires a été dégradé également en raison des fuites de capitaux. S'ajoute à cela la baisse de l'investissement étranger. Pour le gouverneur de la BCT, il est nécessaire d'instaurer la bonne gouvernance pour construire un régime politique, administratif judiciaire et financier performantt. M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, a indiqué que le « Plan Jasmin », présenté samedi 10 septembre 2011 à Marseille, a été approuvé par le G8. Ce programme d'action a pour objectif de résoudre la problématique de l'emploi : « L'Etat a mis en place des mesures provisoires pour la relance économique du pays. Sa capacité demeure faible pour mener ce plan. Aujourd'hui, c'est le tour du secteur privé qui va jouer le rôle d'intervenant direct à la place de l'Etat dans la réussite du plan Jasmin », a-t-il expliqué. Le ministre a assuré également que les circonstances sont là pour stabiliser la situation et établir l'essor démocratique. M. Abderrazak Zouari, ministre du Développement régional, a dévoilé les actions permettant de résoudre la problématique des écarts entre les régions et d'intensifier entre temps, les opportunités d'emploi. Il s'agit, selon lui, de changer le modèle de développement : « L'économie doit se transformer et s'orienter plus vers la création de secteurs à valeur ajoutée. La décentralisation régionale s'impose. En effet, le pays sera réparti en 5 bassins économiques dont chacun rassemble au moins 4 gouvernorats », a-t-il précisé. M. Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires Sociales a souligné la nécessité d'instaurer le dialogue entre les acteurs sociaux que ce soit gouvernement, associations, syndicats ou même institutions. Le but est d'établir un consensus national permettant de trouver des solutions aux problématiques de l'emploi et du développement régional.