La baisse de la pression sociale, l'identification des problèmes et l'engagement de plusieurs réformes constituent autant de facteurs rassurants qui augurent d'une année beaucoup moins difficile que celle qui l'a précédée. C'est ce qu'a affirmé M. Saïd Aidi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Lors d'une déclaration accordée samedi 12 novembre à l'agence TAP, M. Aidi précise qu'il faut avoir le courage de continuer les réformes déjà engagées et entamer d'autres, notamment dans le secteur de l'enseignement d'une manière générale ainsi que dans l'administration tout en misant sur le développement des ressources humaines. Il a, aussi, mis l'accent sur la nécessité de préserver les points forts de la Tunisie en tant que pays ouvert, moderne et tolérant : « Il faut également, accorder une attention particulière au jeunes et continuer à rétablir la confiance et le dialogue entre le pouvoir politique, la société civile et le monde économique ». Le ministre a souligné qu'après le 14 janvier, le gouvernement provisoire a été confronté à une économie à l'arrêt et à une jeunesse révoltée qui voulait « tout et tout de suite. On parlait de 500 mille demandeurs d'emploi alors qu'il y en avait plus de 700 mille dont 200 mille diplômés du supérieur. Il y a aussi très peu de dispositifs réels liés à la promotion de l'emploi, de la formation et du développement régional équilibré dans le code des investissements ». Pour résoudre ces problèmes il faut de l'argent, de l'analyse et de la prévision, a souligné M. Aidi. Il a rappelé, à cet égard, les principales réformes mises en place par le gouvernement provisoire dont la réforme de la micro-finance et le fonds générationnel. Il a indiqué que 142 mille personnes ont bénéficié jusque là du programme de recherche active d'emploi au profit des diplômés du supérieur «AMAL» et 35 mille stages et programmes de reconversion pour améliorer leurs compétences. Le ministre a souligné que six filières économiques ont été identifiées, dans un premier temps, comme étant capables de fournir des opportunités d'emploi pour les diplômés du supérieur qui sont les TIC, la logistique, l'agroalimentaire, la santé et la biotechnologie, le tourisme et l'artisanat et les énergies renouvelables et économiques. M. Aidi propose également la création du statut d'apprenti ou de préparation au concours de la fonction publique pour initier les demandeurs d'emploi aux bonnes pratiques de l'administration (anti corruption, dialogue social). Il a ajouté que le prochain gouvernement devra encourager davantage l'investissement tunisien et étranger.