Les trois présidents, Marzouki, Jebali et Ben Jaafar, ont fait l'objet d'un sondage d'opinion, réalisé sur un échantillon aléatoire de plus de 15 mille personnes. Ils ont été mis à l'épreuve de l'image que portent les Tunisiens à leur égard, ainsi que leurs priorités et préoccupations vis-à-vis de la politique nationale, mais aussi étrangère. Au niveau de la confiance entre le président de la République, le chef du gouvernement et le président de la Constituante, Moncef Marzouki l'emporte avec 62 %, sur Jebali (47%) et Ben Jaafar (46%). Cependant, le parti jugé le plus proche des personnes sondées est celui d'Ennahdha (50%) face au CPR, situé autour de 22%. Viennent ensuite le PDP, Ettakatol et Al Aridha. Question priorités, les personnes sondées manifestent plus d'intérêt pour l'économie (42%), et la sécurité (32%). L'identité nationale ne représente que 18% sur l'échelle des priorités des Tunisiens interrogés. Qu'attendent les Tunisiens des membres de la Constituante ? 47% des sondés ont répondu en faveur des partis représentés au sein de l'ANC. C'est dire que ces élus représentent, en grande partie, les intérêts des Tunisiens. Alors que 17 % seulement ont révélé que ces partis ne représentent qu'eux-mêmes. Combien de temps faut-il pour rédiger la Constitution ? Plus de 40 % des personnes sondées ont insisté sur la période d'un an, alors que 24% ont opté pour un délai de six mois. La thèse de deux ans semble écartée. La dernière question a porté sur l'impact de la politique extérieure sur la région. Notre diplomatie est-elle positive ? 31% des sondés ont un regard positif et 33% parmi eux ont livré une impression négative. Notons que le sondage s'est déroulé entre les mois de décembre et février, via une vaste campagne de messages téléphoniques (SMS). Menée par un groupe de jeunes opérant au sein d'une nouvelle organisation «I Watch», lancée en mars 2011, l'enquête vise à mesurer le pour et le contre d'une action gouvernementale au bilan mitigé. Les résultats recueillis ont été révélés lors d'une conférence de presse tenue, vendredi 23 mars, au siège de l'organisation «I Watch», à Tunis.