La Tunisie est perçue par 315 investisseurs internationaux, comme une plateforme pivot pour l'espace euro-méditerranéen en 2008. Selon une étude réalisée auprès de 315 investisseurs internationaux, la Tunisie se positionne à la 7éme place. Elle compte 17 mille entreprises dont 5700 emploient plus de 10 personnes et 2677 entreprises totalement exportatrices. Le pays, qui est déjà identifiée parmi les pays pivots de l'espace euro- méditerranéen, peut désormais se fixer un objectif raisonnable d'atteindre le « TOP 5 » des hubs euro-méditerranéens d'ici 2016. Analysant l'étude de la stratégie industrielle nationale à l'horizon 2016 à l'école nationale d'ingénieurs de Tunis (ENIT), Mr Mohamed Ben Abdallah, PDG de l'agence de promotion de l'industrie (API) a déclaré que cette stratégie est construite sur un positionnement à trois dimensions. Cette stratégie permet, selon Mr Ben Abdallah, la création d'un véritable centre euro-méditerranéen innovant et à fort niveau de compétitivité. « L'enjeu est de promouvoir une industrie côtière de proximité mais aussi de développer les activités industrielles dans les régions de l'intérieur, tout en se positionnant en tant que hub et en boostant l'innovation. » a-t-il ajouté. L'objectif de cette stratégie étant de transformer le site Tunisie, en une plateforme d'échanges et de promotion de l'innovation, marquant le virage du pays vers l'économie du savoir et les créneaux à forte valeur ajoutée. Le PDG de l'API a souligné par la suite, que le portefeuille industriel de demain sera recomposé suivant quatre dynamiques importantes: croissance, qualité, fertilisation et diversification. Le but ultime serait de doubler les exportations de 15 à 30 milliards de dinars et ce entre 2007 et 2016. La plus forte croissance devrait être réalisée par le secteur des industries mécaniques électriques et électroniques (46% des exportations industrielles à l'horizon 2016, contre 25% en 2006). La stratégie tunisienne prévoit également de tripler les investissements industriels au cours de la même période d'un milliard à 3 milliards de dinars. Pour ce faire, une promotion de la qualité des produits s'impose. Il faut passer par une montée en gamme du tissu industriel tunisien et une diversification des activités industrielles, en encourageant l'émergence de secteurs considérés à plus forte valeur ajoutée (industrie électronique, automobile, plastiques techniques, TIC et centres de services). A indiqué le PDG de l'API. La stratégie cible le développement de certains créneaux porteurs tels que le conditionnement de l'huile d'olive mais aussi des fruits et légumes, les semi-conserves, les plats cuisinés et les produits surgelés. Pour ce qui est du secteur mécanique, électrique et électronique, l'avenir de cette activité est plus que prometteur. Elle est appelée, selon le PDG de l'API, à se positionner dans les petites et moyennes séries tout en y intégrant des services à forte valeur ajoutée comme le surplus de service logistique. S'agissant des TIC (technologies de l'information et de la Communication), la Tunisie ambitionne de décupler les exportations dans ce domaine en 10 ans (de 53 millions de dinars en 2007 à 500 MD en 2016) et de passer de 8 mille à 15 mille diplômés de l'enseignement supérieur par an. Le pays entend devenir à terme un hub régional dans le secteur des TIC. M.Ben Abdallah a rappelé, par ailleurs, la mise en œuvre de pôles de compétitivité dédiés aux secteurs phares: IME, textile, cuir et chaussures, agroalimentaire et TIC. S'agissant de l'évolution de la sous-traitance au produit fini, l'objectif est de passer de 70 entreprises en 2007, à 300 entreprises en 2016, soit 20% des unités actives dans ce secteur. Le secteur agro-alimentaire présente quant à lui une forte marge de progression au regard du potentiel de valorisation, de mise à niveau et d'innovation technologique des produits.