Le Ministère du commerce et de l'artisanat a organisé, samedi 1 Août 2009, une journée ouverte autour du thème «la lutte contre l'imitation». En marge de cette journée, la brigade du contrôle économique a organisée une foire des produits imités. Lors de la foire, les responsables de la brigade ont présenté quelques informations sur la réalité de la contrefaçon en Tunisie. D'après ces responsables, l'Organisation de la défense du consommateur a réalisé un sondage sur les tendances de consommation des tunisiens envers la contrefaçon. 80% des sondés (140 personnes) ont déclarés leurs conscience de la réalité des produits qu'ils achètent, ils déclarent donc qu'ils choisissent l'achat des produits contrefaits. 70% des ces 80% sont au courant de l'ensemble des risques de la contrefaçon. L'observation des produits contrefaits, exposés dans la foire, indique l'importance du nombre des produits tunisiens, victimes de contrefaçon. La tendance de contrefaire des produits 100% tunisiens prouve la qualité des produits tunisiens qui ont réussi le défi de la confiance chez leurs clients de sorte à fermer les parois aux « pirates industriels » qui ont décidé de raccourcir le chemin de la réussite en utilisant la contrefaçon. Il y a lieu d'indiquer à ce niveau que les articles les plus touchés sont des articles cosmétiques, de quincaillerie et textile. Le bilan des activités de la brigade du contrôle économique depuis 2006 a dégagé les chiffres suivants : 1682 P.V, 4.6 millions d'articles saisis, 25 000 visites de contrôle, 91 requêtes (dont 35 en 2008). Parmi ces requêtes, l'administration a traité 75. 25 campagnes de communication dont 15 en 2008. Le cadre juridique reste favorable puisqu'il a présenté les conditions d'interventions ainsi que les issues pénales de toute infraction. Le problème réside dans le nombre réduit des interventions par rapport au volume des opérations de contrefaçon qu'on observe quotidiennement dans nos marchés. Les agents de la brigade font leurs maximums mais les mécanismes d'alerte ainsi que l'effectif même des contrôleurs reste à améliorer. Le consommateur n'est pas au courant des possibilités de notification tel que le numéro vert (80 100 191) et les autres coordonnées. L'amélioration de ces voies par la possibilité de mettre en place un espace électronique réactif pour que le consommateur puisse réclamer toute infraction en temps réel et permettre aux structures compétentes de réagir au temps opportun. D'autre part, les voix de juridiction présentent un autre frein à l'efficacité de cet effort national. En fait, les actions en justice dans cette matière prennent du temps à cause des formalités et les délais de juridictions classées sont très lents. A ce niveau, il y a lieu de réviser cette réactivité juridique afin de performer la lutte contre ce virus économique très dangereux pour notre économie.