L'ensemble des citoyens de la ville de Bizerte manifestent ouvertement leur ravissement, voire leur bonheur, au lendemain de l'opération entreprise par les forces de l'ordre pour l'éradication des étals dressés anarchiquement et illégalement en plein centre-ville. « Nous retrouvons un peu le visage originel de la ville et des quartiers de notre enfance », entend-on çà et là. Car, les Bizertins attendent, en fait, des autorités qu'elles parachèvent cette œuvre d'intérêt général et de salubrité publique en démantelant tous ces kiosques de « lablabi » et autres fast food, articles hétéroclites, cigarettes, construits en dur sur les trottoirs, souvent devant des édifices publics, et nuisant à la bonne circulation des personnes. En fait, l'espoir est grand aujourd'hui de voir les décisions appliquées avec la rigueur nécessaire après que l'on ait assisté, ravis, à la destruction pure et simple du kiosque d'un des plus irréductibles commerçants illégaux de la ville et qui a résisté farouchement à toutes les résolutions. Les administrés attendent également de voir les autorités municipales diriger leur attention vers la propreté et l'hygiène qui étaient malmenées par ces installations génératrices de toutes les nuisances. Comme l'on attend des services municipaux qu'ils sévissent dans le strict cadre de la loi contre le stationnement anarchique qui entrave dangereusement la circulation des véhicules mais surtout celle des piétons. Signalons, enfin, que le gouverneur de Bizerte a émis un avis aux citoyens, les invitant à balayer devant leurs portes, au sens littéral de l'expression, et de soutenir les efforts des autorités visant à réhabiliter la ville et à restaurer son image. M. BELLAKHAL