Dans une interview accordée à Jeune Afrique, M. Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, a précisé que, concernant le dossier de la crise politique tunisienne, l'Algérie n'est nullement dans une logique de médiation. Répondant à une question relative à la visite de Ghannouchi et Caïd Essebsi à Alger et la probable implication de l'Algérie dans le dossier tunisien, M. Lamamra a déclaré qu'il y avait plutôt une sollicitude fraternelle de la part de l'Algérie à l'égard de la Tunisie : « Dois-je vous rappeler, a-t-il souligné, que ce pays était le seul à recevoir les Algériens sans visa au cours de la décennie noire des années 1990 ? Cette réalité historique nous interdit de rester indifférents à l'égard des difficultés que pourrait rencontrer notre voisin. Il s'agit donc de sollicitude, pas de médiation, afin d'inciter les Tunisiens à travailler ensemble pour aplanir leurs différends ». Le ministre algérien des AE a insisté sur le fait que l'Algérie et son président ne font que prodiguer des conseils, recommandations et encouragements.