Dans une note publiée sur sa page Facebook, le président de Sigma Conseil, Hassen Zargouni, est revenu sur les raisons ayant poussé les investisseurs étrangers à bouder la Tunisie. Il a déploré, ainsi, l'échec cuisant de la politique d'attraction des investissements directs étrangers en Tunisie. « Peugeot vient de choisir le site Maroc au détriment de la Tunisie pour installer son usine avec un investissement de 557 millions d'euros, avec près de 50 000 emplois à la clé dans un premier temps, qui passeront à 100 000 à l'horizon de 2023 », a-t-il noté. Qui est le responsable de cet échec et qui doit-on en blâmer, se demande-t-il. Et il répond : « Les syndicats qui ont donné une image d'instabilité sociale à notre pays (eux-mêmes souvent largués par leurs bases de moins en moins contrôlables) ? Les politiques qui ont oublié le temps économique en faveur du temps politique voire politicien (plus de lobby, plus de networking, plus de vision...) ? Les responsables de la sécurité nationale qui n'ont pas su ou pu jusque là juguler la violence terroriste et extrémiste sur notre territoire ? Les Tunisiens dans leur ensemble qui n'ont pas été capables individuellement et collectivement de pousser pour faire gagner leur pays et donc leurs familles et leurs concitoyens (50 000 emplois dans une industrie aussi structurante que le secteur automobile ça change la vie des gens au quotidien) ? » Pour Hassen Zargouni, on a le choix entre revenir à la somnolence ramadanesque en cherchant vainement le pétrole en se disant qu'on a eu ce qu'on mérite, prouvant si besoin est qu'on est devenu un peuple qui a perdu la boussole et le sens des priorités, où alors aller lobbyer vaillamment à Wolfsbourg en Allemagne pour attirer Volkswagen et le faire investir lourdement en Tunisie avec l'aide d'un concessionnaire, des fournisseurs tunisiens de composants automobiles, de l'agence FIPA, des ministères de la Coopération, de l'Industrie… Selon Hassen Zargouni, tous les acteurs de la vie publique sont responsables de cette situation et ceux qui en sont responsables doivent rendre des comptes. « Il ne faut pas que cela passe sans exiger des comptes ! Il faut exiger la redevabilité ! Trop d'impunité ! Il faut que quelqu'un paye ! Le manque à gagner est incommensurable pour nous en tant que citoyens et pour notre pays ! », a-t-il ajouté. D.M
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