Le dernier trimestre de l'année 2009 a vu le TUNINDEX battre tous ses records. L'indice vedette de la Bourse de Tunis a enregistré de solides gains, en clôturant l'année sur son plus haut historique, à 4 291,72 points. Ses profits trimestriels ont, ainsi, atteint 5,6% contre 10,5% pour la période allant de juillet à septembre de la même année. Cette décélération est due à un mois d'octobre, durant lequel, l'indice a presque gardé le statuquo, avec une légère baisse aux alentours de 0,08%. La publication d'indicateurs trimestriels, globalement positifs, a séduit les investisseurs et a dissipé leurs inquiétudes. Ceci s'est traduit par un volume global des échanges (groupes 11 et 12) record qui a atteint 497,644 MDT, dont 72,355 MDT dans le cadre de transactions de blocs, pour 70 598 973 millions de titres échangés. Au 31 décembre, la capitalisation boursière est de 11 954 MDT, contre 10 301 MDT trois mois auparavant, soit une hausse de 8,3%. L'ensemble des indices sectoriels ont réalisé des résultats positifs au cours du dernier trimestre 2009. La plus grande évolution est à mettre à l'actif des industries, qui ont progressé de 26,96%, soutenues particulièrement par les avancées réalisées par la SOTUVER, la meilleure performance de l'année, et la SIAME, premier rendement de ce dernier trimestre. L'automobile et équipementiers occupe la deuxième position sur l'échelle des performances, avec une progression de 18,87%. GIF, qui s'est adjugée plus de 98,59% a été le principal protagoniste de ce bond. La distribution s'est également distinguée en gagnant 14,72%, soutenue par la dynamique de MONOPRIX et de Magasin Général, et a tiré, à la hausse, l'indice des services aux consommateurs qui occupe la troisième marche avec une performance de 14,97%. Au bas du tableau, figure l'indice des matériaux de base qui n'a avancé que de 2,10%. ALKIMIA et IFC, deux sociétés qui figurent dans la composition de cet indice, opèrent dans des secteurs fortement exposés aux cycles économiques, alors que Air Liquide, retenue aussi pour le calcul, se distingue par la rareté de son flottant et la faiblesse de sa liquidité. Du côté des valeurs, la SIAME a surperformé avec une évolution trimestrielle de 137,32%, en passant de 1,230 DT fin septembre à 3,370 DT à la fin de l'année. L'acquisition d'un bloc de contrôle dans le capital de la société par Mr. Mohamed Hédi Ben Ayed, agissant de concert avec d'autres personnes physiques et morales, a été saluée par le marché. Les investisseurs ont apprécié le plan de développement prévu par le nouveau management. Le cours du spécialiste des filtres, GIF, a, également, bondi et a clôturé l'année à 7,050 DT, avec une hausse de 98,59% sur le dernier trimestre. Le titre a bénéficié du rachat du bloc de contrôle par le groupe MZABI. La troisième meilleure performance du trimestre revient à PBHT qui a progressé de 85,25%, suite à l'Offre Publique de Rachat sur les actions ordinaires et celles à dividende prioritaire sans droit de vote. En queue du classement des performances, nous retrouvons, la dernière introduction sur la place de Tunis, la société Les Ciments de Bizerte. Introduite depuis le 21 octobre, le titre est la déception de l'année affichant un recul de 27,8% à 8,300DT. Côté actualités économiques, le Fonds Monétaire International –FMI a publié son compte rendu annuel sur la Tunisie. Le rapport a noté «les bons résultats de l'économie tunisienne dans le contexte de la crise mondiale» et « l'application de politiques économiques et de réformes structurelles soutenues par un élargissement de l'ouverture commerciale ». Le rapport a approuvé les politiques monétaires et budgétaires menées par le gouvernement. La BCT a confirmé, lors de la dernière réunion de son conseil d'administration, la bonne tenue de la croissance nationale malgré les répercussions de la crise financière et économique mondiale sur la production et les exportations de certaines activités des industries manufacturières et sur l'évolution des secteurs du tourisme et du transport. Sur la scène internationale, le dernier trimestre 2009 a vu la tenue de deux sommets internationaux. Le premier était celui du G20 qui avait pour leitmotiv la régulation du système financier Par ailleurs, les banques seront obligées de renforcer leurs fonds propres sur les activités à risques. Les bonus des traders seront dorénavant assujettis au principe de « bonus malus ». Les grandes puissances émergentes, auront plus de pouvoir dans le FMI puisque leur quotepart sera augmentée. Le deuxième sommet est celui de Copenhague qui s'est intéressé aux questions de l'environnement. Les intérêts économiques ont primé sur la protection de l'environnement. Le sommet s'est soldé par un échec attendu. Aucun engagement sérieux n'a été pris par les pays les plus industrialisés pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En termes d'indicateurs économiques, la fin de 2009 a été marquée par la poursuite de l'amélioration du rythme de l'activité économique mondiale, la baisse du taux de chômage dans certaines puissances et la relance de la demande. Toutefois, les craintes suscitées par l'augmentation importante de la dette publique des pays occidentaux et le surendettement des mastodontes mondiaux (la crise de Dubaï) se sont répercutés négativement sur l'évolution des marchés dont la volatilité s'est sensiblement accrue. Pour télécharger l'analyse complète, veuillez cliquer ici…