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Tunisie-BM : Les inégalités spatiales sont une question de choix politique, et non une fatalité géographique
Publié dans Investir En Tunisie le 16 - 06 - 2010

La Banque mondiale propose un ensemble d'options politiques aux gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord afin de réduire les inégalités de développement dont souffrent leurs concitoyens habitant dans des régions géographiquement défavorisées.
Un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé Poor Places, Thriving People: How the Middle East and North Africa can Rise above Spatial Disparity (« Régions pauvres, individus prospères : comment le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord peuvent surmonter les disparités spatiales ») a été présenté aujourd'hui à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Selon ses auteurs, la région peut parvenir à élever le niveau de vie dans ses zones les moins développées économiquement grâce à des choix politiques informés et pertinents.
« Les décideurs politiques de la région peuvent surmonter les inégalités, parfois intolérables, dues aux désavantages géographiques, sans compromettre l'efficacité économique », explique Alex Kremer, auteur principal du rapport et économiste en chef à la Banque mondiale. « Ce que nous préconisons, c'est une analyse approfondie de chaque situation locale, et la mise en place d'un ensemble de politiques adaptées aux caractéristiques de chaque région en retard de développement. L'essentiel réside dans la pluralité et la spécificité des mesures. Ce sont les prescriptions générales qu'il faut éviter. »
Le rapport met aussi en cause l'idée selon laquelle le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord devraient dépenser des sommes colossales dans des mégaprojets et des subventions en faveur des zones les plus pauvres. Les solutions les plus pertinentes pour ces zones géographiquement désavantagées ne sont pas toujours celles qui semblent les plus évidentes de prime abord, note M. Kremer. « Par exemple, la promotion de l'éducation des filles doit être considérée comme l'une des grandes priorités pour le développement des zones défavorisées. De même, la construction de routes rurales, comme l'existence de bonnes relations entre entreprises et institutions publiques, sont des éléments qui peuvent contribuer à améliorer la situation. »
Shamshad Akhtar, vice-présidente pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) à la Banque mondiale, était invitée par la Dubai School of Government à l'occasion du lancement de la publication. « L'objectif de ce rapport est d'offrir aux décideurs politiques de la région un cadre qui leur permette d'aider les populations des zones périphériques à partager les bénéfices du développement », explique-t-elle. « Pour des raisons d'efficacité, l'activité économique se concentre dans les grandes villes et leurs agglomérations, mais cela ne devrait pas priver ceux qui vivent ailleurs des bénéfices du développement ».
Avant tout, les disparités spatiales (le fossé entre les zones désavantagées et les régions plus développées) peuvent être moins importantes qu'en apparence, suggère le rapport. Les décideurs politiques doivent avoir une compréhension objective de la mesure dans laquelle le bien-être d'un ménage est affecté par son emplacement géographique : les implications du lieu géographique en termes d'inégalités varient en effet en fonction des pays. Par exemple, dans la région MENA, c'est au Maroc que la composante spatiale de l'inégalité est la plus élevée, puis viennent dans l'ordre l'Egypte, le Yémen et la Syrie ; en revanche, elle est beaucoup moins importante en Jordanie ou à Djibouti. Dans aucun des pays de la région, toutefois, l'inégalité zones rurales/zones urbaines ne dépasse jamais plus d'un cinquième du total des inégalités pesant sur les dépenses des ménages. De manière générale, les disparités urbaines/rurales et interprovinciales ne sont pas plus importantes dans la région MENA que dans les autres régions en développement dans le monde.
Si l'ensemble des zones géographiquement défavorisées partagent des indicateurs de développement communs, leurs caractéristiques géographiques sont spécifiques et impliquent des réponses politiques différenciées. Les auteurs du rapport proposent trois axes pour guider ces réponses politiques.
En premier lieu, toute réponse politique doit assurer des conditions égales pour tous et investir dans le capital humain. L'histoire politique et coloniale de la région MENA, qui se caractérise par des bureaucraties centrales puissantes, des politiques économiques et fiscales centralisées et un faible degré de responsabilisation mutuelle, a conduit à un abandon général de certaines zones. Pour assurer des conditions d'accès au développement équitable, le défi consiste à surmonter les désavantages historiques des populations situées dans les zones périphériques.
Le deuxième axe consiste à améliorer les liaisons entre les régions les plus riches et les zones économiquement défavorisées. Les zones les plus pauvres de la région MENA possèdent l'avantage de la proximité, puisque 61 % de leur population vit à trois heures de route ou moins d'un grand centre urbain. Il est donc possible de connecter ces zones défavorisées aux centres en investissant dans des secteurs clés tels que les transports, la facilitation des échanges ou encore les technologies de l'information et de la communication.
Enfin, le rapport démontre que les gouvernements peuvent faciliter un développement groupé dans des zones au potentiel inexploité, non pas en apportant de grandes sommes d'argent ou de grandes infrastructures, mais plutôt en soutenant les acteurs locaux et en les aidant à coordonner leurs initiatives. Il s'agit ici de privilégier les partenariats public-privé, d'investir dans le capital humain et dans des infrastructures appropriées, et de comprendre quelles initiatives les territoires ont les moyens et l'intérêt de soutenir, plutôt que d'imposer certains investissements avec force subventions et allègements fiscaux.
Le message central du rapport est que si la concentration d'activités économiques dans certaines zones est une condition inévitable de la croissance, les gouvernements ont en leur pouvoir la capacité d'atténuer les disparités spatiales, grâce à une analyse rigoureuse et des mesures politiques appropriées. Il s'agit d'une question de choix politique, et non d'une fatalité géographique.
Quelles sont les autres actions menées dans la Région MENA par la Banque mondiale en matière d'inégalités géographiques ?
Dans l'ensemble de la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la Banque mondiale est déjà engagée dans des partenariats visant à soutenir les efforts entrepris par les pays pour réduire les disparités spatiales.
Par exemple, le projet de développement rural de Sohag, l'un des gouvernorats les plus pauvres d'Egypte, a appuyé les investissements locaux planifiés avec la participation de la communauté. 71 % des ménages installés dans la zone concernée par le projet ont déclaré une amélioration de leur niveau de vie. Il est particulièrement important de noter que le projet a fait passer la proportion de femmes siégeant dans les comités de planification communautaire de 3 à 33 %.
Citons également le projet de développement des zones montagneuses et forestières du Nord-Ouest de la Tunisie, destiné à développer les moyens de subsistance des populations vivant dans l'une des régions rurales les plus pauvres du pays. Entre 2003 et 2009, le revenu réel de la zone concernée par le projet a progressé de 85 %. La part des communautés ayant un accès à une source d'approvisionnement en eau potable est passée de 69 à 81 %.
Il existe de nombreux autres exemples de l'implication de la Banque mondiale dans le domaine des disparités spatiales, notamment : des activités de conseil auprès du ministère saoudien des Affaires municipales et rurales pour l'allocation spatiale des budgets d'investissement ; la réalisation d'un document de synthèse pour la Commission royale marocaine sur l'expérience internationale en matière de subventions de péréquation et de stratégies de développement économique local ; ou encore une étude des enjeux du développement dans le nord-est de la Syrie.


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