Les demandes de la Tunisie et de l'Egypte pour récupérer l'argent de leurs anciens dirigeants seront impossibles. « Les informations contenues dans les demandes des deux pays sont insuffisantes pour accorder l'entraide judiciaire », a indiqué un porte-parole des autorités suisses au journal « NZZ am Sonntag ». L'Office fédéral de la justice (OFJ) a fait savoir cette décision à la Tunisie et à l'Egypte dans une note diplomatique envoyée le 30 mars 2011. « Les demandes d'entraide judiciaire de la Tunisie et de l'Egypte sont trop sommaires et les reproches à charge des anciens dirigeants ne sont pas suffisamment étayés ». L'OFJ a décidé d'envoyer des experts judiciaires dans les deux pays afin de soutenir ces demandes. En Tunisie, un expert suisse s'est d'ailleurs déjà entretenu avec le procureur général, les autorités anti-corruption et la Banque centrale, selon le porte-parole de l'OFJ. Des rencontres semblables sont prévues en Egypte. Malgré tout, la Suisse entend accepter l'entraide judiciaire lorsque les demandes seront retravaillées.