Le genre de match de ce dimanche devrait forcément servir à quelque chose. On aurait aimé dire à remettre les pendules à l'heure. Les joueurs convoqués, qui ne font pas l'unanimité, et c'est compréhensible dans la mesure où un bon nombre d'entre eux font leur réapparition au sein de l'équipe après une longue éclipse, auraient certainement besoin de se refaire un nouveau statut, de se donner des alternatives, outre que celles qu'ils avaient laissés entrevoir du temps où ils faisaient partie de l'effectif. C'est le genre d'inquiétude, mais aussi de certitude et de confiance qui peuvent habiter un revenant à chaque fois qu'il ressent la contrainte de prouver quelque chose. Nous sommes vraiment heureux à l'idée de revoir Chikhaoui retrouver la place qui lui est réservée en sélection. On dit souvent que le moment le plus douloureux pour un joueur est celui du retour, surtout quand il est fortement attendu. Mais pour un joueur de la trempe de Chikhaoui, la porte de l'espoir ne peut jamais se fermer. Nous y avons toujours cru et nous continuerons toujours de le faire, car quelque chose nous dit qu'il y a encore de quoi entretenir des signes d'espérance, de renaissance, même. Du rêve ? Pourquoi pas…Une nouvelle voie, une nouvelle destinée pour un joueur d'exception... De toutes les façons, on n'en finira pas d'espérer. Pour Chikhaoui et pour toute l'équipe de Tunisie. On espère à chaque match et à chaque épreuve. C'est pour cela que l'on continuera à penser qu'ils auront encore besoin de grandir. Chacun à sa façon et dans le registre qui lui est évidemment propre. Mais ils devront commencer à le faire dès maintenant. Face à la France, ça pourrait être un bon stimulant, surtout que les arguments à la fois collectifs et individuels ne sont pas des moindres...