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Des femmes et des styles
Exposition « Regards de femmes »
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 06 - 2015

Salwa Ben Saïd est une femme qui a fait pendant une trentaine d'années le bonheur des femmes en Tunisie et ailleurs. Son métier ? Confectionner les robes de soirée ! Entre sa carrière de styliste-modéliste et plasticienne, elle a choisi, depuis 2005, de se consacrer à l'art de la peinture.
Si l'artiste a choisi de quitter ses ciseaux, ses patrons, ses fils et aiguilles et de les remplacer par les pinceaux et les palettes de couleurs, c'était pour une raison toute simple : examiner de près le regard que porte l'autre sur ses tableaux et sur la femme entre autres. Pour elle, un tableau de peinture est immortel, une robe de soirée est éphémère ; on la porte une ou deux fois puis, au placard, rongée par l'oubli.
La créatrice a abandonné donc son métier principal pour se consacrer à l'art du dessin, aux couleurs, aux pinceaux et aux formes.
«Regards de femmes» est sa toute dernière exposition de peinture. Démarrée depuis le 16 mai dernier, elle se poursuivra jusqu'au 15 juin. Tradition, patrimoine, bourgeoisie tunisienne, sensualité, volupté féminine sont les thèmes de ses tableaux.
Une success story
C'était au cours de la semaine dernière que la peintre nous a accueillis dans son atelier de peinture, sis rue Torbet El bey, dans la médina. Une fois chez elle, on s'est trouvé tout d'abord dans une grande maison au style arabe, un petit couloir séparait sa maison de sa petite galerie. L'artiste nous a conduits jusqu'à son «coin travail». Chaleureuse, sympathique et très décontractée, elle nous a raconté sa vie, ses débuts, ses succès, ses échecs et sa passion débordante pour la peinture, le stylisme et la mode.
Salwa Ben Saïd a été bercée par une ambiance purement artistique depuis son jeune âge. Sa mère fut la première femme en Tunisie à avoir fait l'école des beaux-arts. C'était dans les années 40, se rappelle-t-elle. «Il s'agissait d'un grand amour pour l'art et la création qui s'est transmis de génération en génération. Depuis toute petite, j'ai exploité ce don que le bon Dieu m'a accordé. D'ailleurs, les premiers tableaux que j'ai faits à 12 ans plaisaient beaucoup à mes professeurs. A 15 ans, je commençais déjà à les vendre», se souvient-elle.
Après le bac, Salwa Ben Saïd s'est orientée vers le pays de la mode, en France, pour faire des études en stylisme-modélisme : «J'ai voulu faire un métier féminin, libéral et artistique», justifie-t-elle. «Brillante comme je l'étais toujours, j'ai pu décrocher illico plusieurs stages dans de grandes maisons de haute couture, à l'instar de Azzaro, Yves Saint-Laurent, Jean-Paul Gaultier...
Depuis, les succès se sont enchaînés les uns après les autres, puis vient «l'oscar mondial de l'élégance au festival de Cannes», j'ai habillé, pendant une dizaine d'années, les stars, les célébrités de la télévision, les femmes mondaines...».
Notre artiste, de nature méticuleuse dans la vie comme dans ses dessins, n'a pas oublié de nous montrer à chaque fois une photo, un tableau ou un article de presse qui témoigne de sa success story.
Une vie vouée entièrement à la peinture
Toujours «obsédée» par l'art de sublimer la femme, tant dans l'habit que dans la peinture, Salwa Ben Saïd, à son retour en Tunisie, dans les années 90, a décidé d'entamer une carrière de dessinatrice. Elle change de casquette : de la couture de jolies robes parisiennes à la peinture de petites robes purement tunisiennes. «Mes robes de soirée sont plutôt inspirées de la mode parisienne ; mes robes dans les tableaux de peinture, c'est plutôt oriental, l'univers de la bourgeoisie tunisienne et le monde des mille et une nuits», précise-t-elle.
Si l'artiste a choisi de quitter ses ciseaux, ses patrons, ses fils et aiguilles et de les remplacer par les pinceaux et les palettes de couleurs, c'était pour une raison tout simple : examiner de près le regard que porte l'autre sur les tableaux et sur la femme.
Salwa Ben Saïd expose depuis des années, toujours sur le même thème, ses toiles dans les grandes galeries en Tunisie ou dans son atelier de couture, devenu, dès lors, une petite galerie d'exposition.
«Regards de femme», qui se déroule actuellement, comporte 34 tableaux qui racontent de petites scènes de vie. Un travail minutieux et profond sur la femme, sur le détail, sur les mouvements et la splendeur de la créature féminine, le tout couronné d'une richesse de couleurs et de contrastes. En miniature, en moyen ou grand format, chaque tableau raconte un épisode de la vie.
La beauté au naturel
«Regards de femmes» met en relief l'héritage des habitudes et coutumes de la bourgeoisie tunisienne. Minutie et précision dans les différents portraits, regards, mouvements, corpulence, gestuelles, et surtout couleurs et habits traditionnels. Le décor de fond (en faïence et carreaux) a aussi sa symbolique, il donne de la profondeur et du contraste.
La femme danseuse, la femme musicienne, la femme servante, la femme séductrice, la femme timide, qu'elle soit au hammam, dans une fête privée ou dans une fête de mariage, dégage une beauté au naturel, une vitalité, une pureté et de la sérénité...
Mais la palette de l'artiste met aussi l'accent sur l'artificiel, sur les mille et une couleurs, sur les habits et les costumes.
Chaque femme a sa propre robe, ses propres accessoires qui lui vont à merveille, qui mettent en valeur la beauté de son corps et de ses formes...
La peintre puise ses inspirations dans le monde qui l'entoure. La mode certes, mais aussi la médina, les traditions et ses origines qui nourrissent ses tableaux.
«Admiratrice de la femme traditionnelle, je dessine avec de l'acrylique, et j'élabore avec une grande recherche les postures originales. Je mets l'accent sur le moindre détail, les petits gestes et mouvements d'une si belle créature sensuelle, qu'est la femme», explique encore la créatrice.
Salwa Ben Saïd, femme et artiste jusqu'au bout des ongles et pinceaux, nous a beaucoup appris sur les secrets de la beauté féminine, sur son charme et son naturel...
Plus qu'heureuse de parler de son exposition, de ses petits bijoux, elle a voulu offrir autant de portraits de belles femmes pour célébrer cette créature avec ses différentes facettes.


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