Les IDE sont en baisse de 5,6% par an, durant les cinq dernières années Les investissements étrangers ont baissé de 5,6% par an durant les 5 dernières années et leur contribution à l'investissement global est passée de 21% en 2007 à 11% en 2014, a indiqué Yassine Brahim, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération Internationale, vendredi, lors d'un atelier sur l'incitation à l'investissement, organisé, à Gammarth (banlieue nord de Tunis) en marge du 5e Forum de Tunis pour l'investissement «TIF 2015». Brahim a estimé ainsi que le flux annuel des investissements directs étrangers (IDE) est relativement limité et ne dépasse pas 2,3% du PIB, alors que dans des pays tels que le Maroc les IDE représentent 6% du PIB. Encore, les IDE ne présentent en Tunisie que 20% du volume global des investissements privés. Le ministre a ajouté que l'investissement étranger en Tunisie est orienté plus vers le secteur de l'énergie (58% du montant investi) et reste encore concentré dans les zones côtières au détriment des régions intérieures. D'après lui, 5 conditions sont nécessaires pour attirer plus les investisseurs étrangers vers la Tunisie. Il s'agit de garantir la stabilité politique et sécuritaire, impulser la performance économique, améliorer l'infrastructure, travailler davantage sur le capital humain et moderniser le cadre légal et institutionnel. Martin Henkelmann, président de la Chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce (AHK-Tunis) a reconnu que la Tunisie est un site attractif et qu'elle présente des avantages à l'instar de la proximité de l'Europe et du coût en plus des avantages fiscaux dont bénéficient les investisseurs étrangers. Toutefois, il a cité des handicaps qui persistent devant les IDE, dont l'incertitude politique et le problème de paix sociale. Le responsable a indiqué aussi que 300 activités professionnelles en Tunisie sont soumises à une autorisation ou à un cahier des charges, appelant à plus d'ouverture et de libéralisation de l'activité économique. Pour Mourad Fradi, président de la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'indusrie (Ctici), il est indispensable de coordonner davantage entre les administrations tunisiennes pour accélérer les procédures et faciliter la tâche aux investisseurs lors de la création de projets. Il est revenu sur la taxe de 15% prévue par le nouveau Code de l'investissement sur les sociétés offshore, estimant qu'elle va pénaliser ces entreprises durant cette période difficile, d'autant plus que celles-ci ne bénéficient pas de facilités d'accès aux financements du système bancaire tunisien.