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Désamorcer la crise dès à présent
Enseignement primaire — menaces sur la rentrée 2015-2016
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 07 - 2015

On a beau chercher dans l'histoire de l'enseignement tunisien, on n'a pas rencontré une situation aussi saugrenue et aussi alambiquée que celle que nous avons connue en cours de l'année 2014-2015
Tous les ingrédients du cocktail explosif y étaient. Le coup d'envoi avait été donné par le Syndicat général de l'enseignement secondaire et des revendications qui ont donné du fil à retordre aux autorités. A la fin d'un bras de fer qui a fait sauter un trimestre, les parties en conflit ont réussi à trouver une issue grâce à des augmentations et des primes.
La parade du ministère
Le Syndicat général de l'enseignement de base, ne voulant pas être en reste, a pris la relève pour imiter son homologue du secondaire. C'est ce qui a mené à une impasse, au blocage de tout le processus et à l'annulation des examens.
Le ministère avait, alors, une tâche très complexe et il devait relever un défi auquel il n'avait jamais été confronté. La parade a été trouvée pour les collèges et les lycées par un jeu de calculs des moyennes. Mais là où c'était plus compliqué c'est au niveau du primaire. L'enjeu était de taille. Il fallait, d'un côté, sortir de l'impasse de l'examen du troisième trimestre et, de l'autre, organiser un concours essentiel, permettant l'admission dans les collèges pilotes.
Le Syndicat de l'enseignement de base n'a rien vu venir puisque le ministère de l'Education est parvenu à marquer sur les deux fronts. D'une pierre deux coups. En premier lieu, il y a eu le passage systématique de tous les élèves d'un niveau à l'autre pour contourner l'impossibilité d'organiser les examens de fin d'année. En second lieu, une mobilisation inattendue de cadres enseignants a permis au ministère d'honorer son engagement de passer le concours de « Sixième ».
Le Syndicat de l'enseignement de base avait beaucoup misé sur l'annulation de cette étape. En vain. Tous ses plans sont, donc, tombés à l'eau. Du coup, les responsables syndicaux ne trouvaient plus les mots pour qualifier cette parade imprévue et déstabilisante. Aussi ont-ils commencé à promettre aux autorités une rentrée 2015-2016 très orageuse.
Ils se disent déterminés à « rendre la monnaie de sa pièce » au ministère qui a fait avorter tous leurs plans. Aussi, tout sera-t-il fait pour « venger l'honneur bafoué des enseignants ». Une commission administrative sectorielle se réunirait avant la rentrée pour adopter les mesures à suivre au cours du démarrage de la nouvelle année scolaire. Bien sûr, le jour « J » tout le monde devra pointer. Sinon et, selon le règlement, il y aura défaillance. C'est ce que le ministre a tenu à rappeler.
Le syndicat va contourner cet « obstacle » en assurant la reprise pour quelques jours et amorcer son programme de riposte aux mesures adoptées par le ministère de tutelle.
Pour sa part, le ministère affirme, à qui veut l'entendre, qu'il est prêt à tout échange de points de vue et aux propositions concrètes. Selon lui tous les points du litige relevant de son ressort ont trouvé des issues. Un seul point sera transféré dans le cadre des négociations générales avec le gouvernement.
Entre-temps, on ne voit rien d'intéressant tant d'un côté que de l'autre. A un mois et demi de la rentrée, aucune avancée ni percée n'ont été réalisées. Aucune partie n'a montré sa volonté d'engager un dialogue sincère avec des propositions franches et sans ambiguïtés. Comme si on cherchait, d'avance, le durcissement des positions, voire le blocage.
Le temps presse
Si rien n'est tenté dès maintenant, il y a de forts risques que l'école soit, de nouveau, prise en otage et les parents et leurs enfants devront payer les frais de cette énième confrontation. Toutes les possibilités pour parvenir à solutionner cette équation doivent être explorées avant qu'il ne soit trop tard.
Un arbitrage ou une médiation sont souhaitables. Les deux parties en présence ne jouissent plus de la crédibilité requise. Chacune accusant l'autre de ne pas respecter ce qui a été conclu.
En tout cas, le ministère de l'Education affiche une certaine sérénité de façade et poursuit l'accomplissement de sa mission. Il l'a montré, notamment, en parvenant, comme on l'a souligné, à mener à bien les épreuves du concours d'admission dans les collèges pilotes.
Malgré les tentatives visant à jeter le discrédit sur cette échéance, les résultats sont là et parlent d'eux-mêmes. A l'instar des examens du Bac 2015, ils n'ont pas constitué, à vrai dire, une surprise.
Tout au plus, peut-on dire qu'ils reflètent, encore une fois, le niveau de nos élèves. 47.791 élèves de sixième se sont inscrits pour passer les épreuves. Seulement, 44.630 élèves se sont présentés le jour de l'examen. Ceux qui ont pu obtenir l'un des critères d'admissibilité, soit une moyenne égale au moins à 15/20, représentent près de 10 %. Autrement dit 4.436 élèves.
Les vrais problèmes
Parmi ce « contingent», seuls 3.388 ont pu obtenir une place dans les collèges pilotes sur les 3.900 postes disponibles.
Le taux est d'environ 7.5 %. Ces résultats modestes méritent d'être pris en considération. Les instituteurs et leur syndicat sont tenus d'engager une réflexion sérieuse sur le niveau de nos élèves dans le primaire. Car il y a une véritable action pour rectifier le tir à ce niveau. Tout le monde sait que toutes les données sont carrément faussées à cause des cours particuliers systématiques auxquels l'écrasante majorité de nos enfants sont soumis. Les notes obtenues en classe, en cours d'année, ne seraient pas objectives et n'auraient rien à voir avec le niveau réel de l'élève.
De là à parler d'un gonflement artificiel des notes il n'y a qu'un pas. Il suffit de constater la chute spectaculaire des moyennes en septième année. C'est là, justement, que le taux de décrochage scolaire est le plus élevé. On enregistre, en effet, un taux de redoublement de plus de 22 % et un taux d'abandon de près de 15 %. Le taux de promotion (c'est-à-dire le passage à l'année suivante) est l'un des plus bas pour les deux cycles (préparatoire et secondaire) : 62.8 % seulement.
Voilà les vrais problèmes que l'on devrait débattre et mettre à la tête de toutes les priorités. Qui s'en soucie vraiment ?


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