La Journée nationale de la femme, célébrée le 13 août, porte cette année l'étendard des élections municipales. Ce rendez-vous avec l'exercice électoral démocratique sera aussi déterminant que ceux de 2011 et 2014 du point de vue de la participation de la femme et surtout de la place qu'elle occupera dans l'échiquier politique local et en particulier dans les futurs conseils municipaux. Du côté de la société civile, la machine de la sensibilisation et de la mobilisation est déjà en branle et la célébration de la Journée nationale de la femme se veut une étape opportune pour rassembler les forces vives féminines et leurs compétences. L'association Femmes et Leadership a, pour sa part, mobilisé ses troupes pour organiser aujourd'hui, à Tunis, une conférence sur la participation de la femme aux prochaines élections. L'intitulé de la conférence porte sur la « Gouvernance locale : pour une participation efficiente de la femme tunisienne ». Cette conférence sera animée par des professeurs et chercheurs universitaires en histoire de l'Islam, en droit, par des artistes, ainsi que des membres de la société civile de différents horizons. Il s'agit de faire le plaidoyer de la citoyenneté des femmes exprimée à travers une participation équitable et efficiente à la gouvernance locale. La conférence est organisée en partenariat avec la fondation Hanns Seidel qui œuvre à l'éveil politique du citoyen. Passé, présent et futur Le programme de la conférence, dont l'ouverture officielle sera assurée par la ministre de la Femme et de la Famille, Samira Merai, se décline en deux séances principales. La première, présidée par Pr Habiba Bouhamed-Chaabouni, généticienne à l'Université Tunis El Manar, traitera de l'organisation des pouvoirs, la régionalisation et la place des femmes. Mongia Souaihi, professeur à l'Institut des hautes études religieuses à l'Université Zitouna à Tunis, abordera le point de vue historique du « Leadership et politique dans notre région ». Rachida Jelassi, professeur à la faculté de Droit et Sciences politiques de Tunis, répondra à la question : « La Constitution tunisienne et la gouvernance locale et régionale, quelles attentes de la loi électorale ? » Jinène Limam, enseignante-chercheuse à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, évoquera « Les modalités de participation des femmes à la nouvelle gouvernance locale ». La seconde séance, présidée par Pr Henda Ben Ghezala, passera en revue l'historique de la « Femme tunisienne et gouvernance : du passé vers le futur ». Nihel Ben Amar, Pr à l'Insat et, présidente de l'association «Tunisie vote», traitera de la participation politique des femmes en Tunisie. Quant à l'écrivain, acteur et producteur, Raja Farhat, il parlera de « La Femme tunisienne à travers les cultures, une gouvernance modèle ». Cette rencontre féminine et de haute facture débouchera sur un débat autour des questions traitées et des recommandations. Pour une Tunisie plus équitable et meilleure.