Jadis, la formation dans les clubs était archaïque. Les jeunes pousses étaient coachées par d'ex-joueurs des clubs auxquels on offrait une cerise sur le gâteau en fin de carrière. Pour quel résultat finalement ? Une fois arrivés en équipe première, ces joueurs étalent leurs lacunes et ne percent pas. Cette manière de procéder fera son chemin près de deux décennies. Jusqu'à l'aube du professionnalisme qui a vu le jour dans notre pays en 1995. Depuis, une loi a obligé les clubs à se doter d'un centre de formation de jeunes. Or, ces centres sont tout d'abord une question de deniers. Donc pas à la portée de tous. Ce sont les grands clubs qui ont commencé l'aventure, un peu à la va-vite. Puisque pour monter un centre de formation, la tutelle avait en ce temps-là émis un cahier des charges. Le but de la formation est d'offrir en fin de route des joueurs d'élite. Ces jeunes apprentis seront les vedettes de demain. Pour parcourir tout ce chemin, il y a une feuille de parcours à suivre. Dans les grands clubs européens, on s'occupe aussi de la scolarité des jeunes footballeurs en formation. Ce qui n'est pas le cas dans nos centres de formation. Ne parlons pas de l'infrastructure. Celle-ci n'englobe pas uniquement des aires de jeu. Dans un centre moderne, il y a également une salle de visionnage, une autre de musculation et un centre médical adapté. Un médecin est même à la disposition du centre et des jeunes. Venons-en maintenant à la formation elle-même. La méthode de travail exige un développement mental chez les jeunes, une diversification de la motricité et de la coordination. Sans compter les entraînements tactiques et la maîtrise du ballon. Autant d'exercices qui demandent des entraîneurs chevronnés, des spécialistes en la matière. Chez nous, cette denrée est rare. Les formateurs doivent être qualifiés pour ce métier délicat. Rares sont les clubs de notre championnat disposant de ces coachs qui doivent au passage être dûment rémunérés. Alors sommes-nous dans les normes?