Le jeune milieu «sang et or» a libéré les Aigles au moment où la Mauritanie commençait à croire en ses chances Stade de Radès, beau temps, pelouse moyenne, public peu nombreux (4000 spectateurs, dont une centaine de supporters mauritaniens). Tunisie bat Mauritanie (2-1) et se qualifie au 3e et dernier tour éliminatoire de la coupe du monde. Score à la mi-temps (0-0). Buts de Syam Ben Youssef (50') et Saâd Beguir (84') pour la Tunisie; Ahmed Khalil Bessam (71') pour la Mauritanie. Arbitrage de Dennis Bate (Ouganda) Avertissements: Moncer 7' et Sassi 74' (Tunisie); Djallé 15' (Mauritanie) Tunisie: Aymen Mathlouthi (Jeridi 27'), Hamza Mathlouthi, Maâloul, Ben Youssef, Jemal, Awadhi, Sassi, Moncer, Khazri (Beguir 77'), Chikhaoui, Khenissi (Touzghar 64') Mauritanie: Souleymane, Diaw, Ndiaye, Abdoul Ba, Wade, Guidileye, Khassa (Soudani 80'), Yali, Moulay Ahmed, Diakité, Adama Ba (Beyguily 60') Beguir et les autres. Ou si vous voulez Saâd le sauveur. Encore une fois, a-t-on envie d'ajouter. On joue la 84e minute, les Mouarabitounes venaient d'égaliser par le lutin Moulay Ahmed Khalil dit Bessam. Un autre but des hommes de Corentin Martins et on passait à la loterie des penalties. Le Onze national tanguait dangereusement d'autant que les copains de Yassine Chikhaoui ont de nouveau déçu, énormément déçu, confirmant leurs difficultés du moment et la lente déliquescence du jeu depuis l'arrivée de Henri Kasperczak. Car même la titularisation de Mohamed Ali Moncer n'a pas réussi cette fois à donner cohérence, fluidité et imagination à la manœuvre offensive. Une faute commise sur Moncer à la limite des 16,50m permet aux nôtres de souffler. Beguir s'avance et du pied gauche donne au ballon une étonnante trajectoire. Souleymane, le keeper mauritanien, n'y a vu que du feu. Le cuir s'en va dans son petit filet, là où il ne peut pas arriver. Ouf ! Quel soulagement. Personne, à vrai dire, ne s'attendait à une aussi pâle copie avec très peu d'occasions, un déchet colossal et une équipe qui balbutie son football. Comme de petits débutants. Une mosaïque où chacun joue à part. De ce pas là, la phase des poules risque d'être une torture pour le team national. Mais sait-on jamais ! Avec la baraka qui a presque de tout temps accompagné les nôtres, tout est vraiment possible. En plein doute Dans une première période soporifique, on n'eut à retenir qu'une tentative de Khazri, peu à son avantage (12'), un gros raté de Jemal (17') et un faux rythme qui aurait pu coûter cher aux nôtres. Comme pour ajouter à leurs malheurs, il fallut la sortie du gardien Aymen Mathlouthi pour une blessure peu avant la demi-heure de jeu. On crut les nôtres définitivement libérés par le but de Syam Ben Youssef dont la volée fait mouche à la réception d'un coup franc de Maâloul côté droit (51'). Mais la Tunisie était dans un mauvais jour. Elle doutait, ce dont allait profiter Bessam qui réussit un bel échange avec Beguily, met dans le vent Jemal et bat de près Jeridi qui avait remplacé Mathlouthi (71'). Puis le show Beguir, entré en jeu sept minutes plus tôt. Qui dit qu'une hirondelle ne fait pas le printemps ?