Les enlèvements de Tunisiens résidant à l'étranger semblent se transformer en épidémie puisque, cette fois, c'est au Yémen que cela s'est passé et non en Libye. C'était en plein centre de la capitale Sanaâ, mardi dernier, alors qu'elle se rendait en voiture à son travail en compagnie d'un collègue, de nationalité yéménite, que Nourhane Houas a été kidnappée. Les ravisseurs, dont l'identité ainsi que les motifs de l'enlèvement n'étaient pas encore connus hier au moment où nous mettions sous presse ont arrêté le véhicule et enlevé les deux fonctionnaires du Comité International de la Croix-Rouge avant de libérer l'otage yéménite quelque temps après. Le chargé de la communication du Cicr à Sanaâ, Adnan Hizam, a affirmé hier matin sur les ondes de Shems FM qu'aucune information n'avait filtré (au moment de la correspondance téléphonique) sur les ravisseurs, sur les raisons de l'enlèvement ou sur le lieu de détention de Nourhane Houas. Du côté des autorités tunisiennes, en l'absence d'une revendication de l'enlèvement, les services concernés du ministère des Affaires étrangères ont établi des contacts avec les responsables du Cicr et œuvrent à trouver une voie menant à la libération de Nourhane Houas. Si l'espoir de retrouver Nourhane doit primer, l'inquiétude est tout de même présente. L'expérience des Tunisiens avec les enlèvements de leurs compatriotes par les groupes terroristes en Libye est on ne peut plus amère. Or il se trouve que le Yémen aussi est en guerre et pas plus tard que septembre dernier, deux collaborateurs du Cicr ont péri dans une attaque. Affaire à suivre.