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«Starification» des gardiens Un déficit de reconnaissance
DOSSIER - ON N'A PLUS DE GRANDS GARDIENS DANS NOTRE CHAMPIONNAT
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 12 - 2015

Le gardien est le joueur qui n'est jamais plus exposé que sur ses erreurs. L'image des numéros 1 est moins exploitable, moins rentable en communication et en marketing...
La frénésie du marché des transferts ne semble pas concerner les gardiens de but dans les mêmes proportions que les joueurs de champ. Ils semblent ainsi condamnés à rester dans un univers mythologique séparé, qui n'est pas tout à fait celui des footballeurs. Plus encore: ils ne sont même pas considérés dans la question «Qui est le meilleur joueur du monde ?». On peine aussi à leur reconnaître des talents d'entraîneur quand ils choisissent cette voie-là. C'est autant un effet de mode que la recherche d'une certaine expertise.
La singularité, trop radicale par rapport aux autres joueurs, en dépit de l'évolution du poste vers de meilleures qualités de jeu au pied et une participation accrue à l'animation, n'ont rien apporté de nouveau. Le culte des individualités n'a pas servi les gardiens au cours de la période moderne. L'absence, par exemple, de Gianluigi Buffon dans la pré-liste (officieuse) des cinquante-neuf candidats au Ballon d'Or 2015 a suscité beaucoup d'indignation. Le gardien de la Juventus Turin, champion d'Italie, vainqueur de la Coupe et de la Supercoupe d'Italie, finaliste de la Ligue des champions, pouvait pourtant faire valoir plus que son statut de légende du football européen. Si l'on s'en tient au Ballon d'Or, il semble que Lev Yachine, unique lauréat de sa corporation en 1963, n'aura pas de successeur avant longtemps.
On peut s'étonner que les gardiens, du fait de leur singularité, n'aient pas été mieux considérés dans les palmarès, et qu'ils n'aient pas profité plus que d'autres de la «starification» des footballeurs. Cela tient sans doute à un statut aux paradoxes habituels: sauveur occasionnel, élément crucial de la réussite des grandes équipes, le gardien est le joueur qui n'est jamais plus exposé que sur ses erreurs. L'image des numéros 1 est moins exploitable, moins rentable en communication et en marketing. Ils se situent dans une sorte d'angle mort et leur apport est plus difficile à chiffrer dans un football qui cherche justement à quantifier la performance. Tout a conduit à sous- évaluer leur efficacité. Résultat: ils ne font pas partie de cette légion qui s'exporte.
On pourrait pourtant estimer qu'un gardien, dans sa position aussi sensible que délicate, a au moins autant d'impact sur les résultats, et il est aussi décisif qu'un meneur de jeu, ou même un buteur. Sa contribution «positive» est plus exceptionnelle : il lui faut «arrêter un but», selon la fameuse expression de Pelé à propos de Gordon Banks, ou un penalty à un moment particulièrement décisif.
Un grand gardien vaut-il moins qu'un bon attaquant?
Il faut sans doute distinguer, d'un côté, la reconnaissance médiatique et commerciale, et, de l'autre, la reconnaissance «populaire», notamment celle des supporters, des amateurs de football et des spécialistes pour qui les gardiens conservent encore et toujours leur aura et continuent de bénéficier d'un culte particulier.
Des explications plus contemporaines peuvent cependant être avancées. Elles mettent en évidence le signe d'une évolution plus générale. Le gardien, c'est l'ultime victime des actions d'éclat du football business, le figurant des avantages et intérêts.
Le déficit d'indicateurs fiables (nombre limité d'interventions réellement décisives par exemple), la composante psychologique du poste échappent aux jugements et aux évaluations. Peut-être les statistiques et les données désormais exploitées intensivement par les clubs inciteront-elles les responsables des clubs à modérer leurs investissements sur ce poste? Peut-être aussi les gardiens s'imprégneront-ils d'une culture différente sur laquelle s'appuieront désormais les appréciations et les comparaisons?
Mais ici et là, l'on ne peut que s'interroger sur la valeur de bonnes statistiques face à une ou deux bourdes au mauvais moment.
Le caractère peu spectaculaire des transferts incite encore les clubs et leurs dirigeants à être moins dépensiers que pour des coups plus médiatiques sur les joueurs de champ.
Finalement, quel sens faut-il accorder à cette sous-cote, à cet apparent déficit de reconnaissance? Deux hypothèses: soit les gardiens ne sont pas, objectivement, ausi déterminants dans un football dominé par les machines défensives et les attaquants prodiges. Soit on sous-estime leur importance en accordant un statut considérable aux joueurs de champ.
Si les raisons des techniciens varient entre envie de découverte, besoin de rebondir et concours de circonstances, la recherche de talents dans le poste de gardien de but est pratiquement inexistante. La carrière de ce dernier est souvent affectée par les choix faits en amont durant la période de formation. A l'heure de choisir sur la base, il ne faut plus regarder seulement qui est plus grand, qui est le plus fort comme le font la plupart des clubs. Il faut travailler aussi et surtout avec ceux qui ont du talent.


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