Sous les projecteurs depuis le début du Chan, Hatem Missaoui saura-t-il sortir de l'ombre ? Attendons voir... C'est fou ce que la vie peut vous offrir des opportunités inattendues. Quatre jours avant le départ pour le Rwanda, le sélectionneur national, Henri Kasperczak, a subi une intervention chirurgicale. Etant dans l'incapacité d'accompagner l'équipe nationale au Chan, le bureau fédéral a dû le faire remplacer par son assistant, Hatem Missaoui. Un signe du destin quand on sait que deux techniciens expérimentés venaient de quitter la FTF il y a quelques semaines, Maher Kanzari et Nizar Khanfir, qui ont décidé de démissionner après l'échec de la sélection nationale de se qualifier aux prochains Jeux olympiques de Rio De Janeiro. Un homme de l'ombre Hatem Missaoui n'a jamais percé dans l'univers des techniciens. Durant sa carrière, il n'a jamais entraîné des clubs de Ligue Une. Et même quand il a été recruté au départ par la FTF, c'était pour faire partie du staff technique élargi des sélections nationales dans les catégories jeunes. Bref, il n'a jamais été sous les feux des projecteurs, même du temps où il était joueur. Et franchement, quand il a été nommé pour assurer l'intérim de Kasperczak, ce n'était pas très rassurant, vu qu'il n'a pas l'expérience acquise pour diriger une équipe nationale dans un tournoi africain, même s'il s'agit d'un championnat d'Afrique des nations pour les joueurs locaux. Ses débuts avec le team national, particulièrement le premier match contre la Guinée, ont confirmé le manque d'expérience du technicien. Il n'a pas su diriger ses joueurs et a laissé échapper une victoire à portée de main. Heureusement qu'il s'est rattrapé par la suite. D'abord, la manière face au Nigeria avant de remporter une large victoire devant le Niger. Une victoire qui restera gravée à jamais dans la mémoire de Hatem Missaoui qui a réussi à entrer dans les annales de l'équipe nationale grâce à un chiffre : jamais l'équipe de Tunisie n'a gagné dans un tournoi africain avec un si large score (5-0). L'ombre de Kasperczak Sortir de l'ombre à la lumière n'a pas que des avantages. Dans les coulisses, on a laissé filtrer que Missaoui n'a pas été seul aux commandes. Les mauvaises langues sont allées à dire qu'Henri Kasperczak aurait donné ses instructions depuis Tunis. Des allégations qui ont fait polémique sur les plateaux télé. De telles allégations ont déplu aux défenseurs de l'idée que l'équipe nationale doit être dirigée par un technicien tunisien. Bref, la tension est montée crescendo avec l'avancement de la compétition. Les rumeurs ont même laissé entendre que Kasperczak allait reprendre les commandes de l'équipe de Tunisie à partir du stade des quarts de finale. C'est le jour le plus long pour Hatem Missaoui. Saura-t-il donner enfin un sens à sa carrière d'entraîneur ou replongera-t-il de nouveau dans l'anonymat ? A lui de voir, même si cela ne dépend pas que de lui. Le Mali a aussi son mot à dire. Croisons les doigts pour que la chance sourit à l'équipe de Tunisie et que son parcours au Chan ne s'arrête pas en si bon chemin !