Krol ne semble pas trouver des solutions qui permettent à son équipe de décoller. Il lui manque toujours l'équilibre. Pour jouer les premiers rôles en Ligue des champions, reine des compétitions en Afrique, il faut disposer d'une équipe équilibrée et de joueurs au vécu africain. Tout ça sous la houlette d'un entraîneur qui a déjà eu une réussite et une connaissance de la CL. Au CA, que nous avons vu avant-hier gagner dans la douleur, on n'a pas encore atteint ce stade. Le CA aborde la Ligue des champions avec un bel historique, mais avec beaucoup de difficultés en cette compétition (échec en 2009, 2010 et 2011 à atteindre même le tour des groupes). En 2016, le CA n'aborde pas la Ligue des champions au même statut que l'ESS, le CSS et l'EST qui l'ont devancé ces dernières années en Afrique. Du coup, il ne faut pas mettre trop de pression sur l'équipe de Krol qui sort déjà d'un cycle d'épisodes fracassants depuis le début de la saison. Gagner 2-0 contre une équipe pas du tout quelconque comme celle de Tanda est bon à prendre dans tous les cas. C'est un début encourageant, mais avec un goût d'inachevé. Le CA pouvait gagner 3-0 ou 4-0, mais il ne l'a pas fait, faute de métier (n'est-ce pas Jaziri ?!), de calme et de sang-froid devant les buts. On en a vu de tout chez l'équipe de Krol: belles séquences où Srarfi était l'unique créateur, du trac pendant les 25 premières minutes, les mêmes frayeurs défensives (Tka en l'occurrence a brillé par ses bourdes fatales!) et manque d'opportunisme. En Ligue des champions, il faut attaquer ces premiers tours avec du punch et en marquant son territoire. Il ne faut pas être stressé et pas aussi timide si l'on veut jouer les premiers rôles. Krol : il se cherche encore ! Sous sa houlette, l'équipe s'est améliorée d'une manière globale. La balle circule un peu plus et mieux, les mouvements sans ballon et les appels sont plus nombreux pour le porteur de la balle, mais en même temps, Krol, tout comme ses prédecesseurs, n'a pas encore trouvé le meilleur onze. Lui aussi, il essaye et essaye sans qu'il se soit décidé sur une composition stable. C'est vrai qu'il a conservé le quatuor de la défense (avait-il d'autres choix?) et qu'il a opté presque sur la même ossature qu'il a investie dès son arrivée mais encore une fois on a eu des changements. Ayadi cède sa place au revenant Nater (loin de sa forme physique) et puis Khelil et Oueslati, les deux pièces maîtresses de l'entrejeu, ne jouent pas. Krol n'a pas opté pour un avant-centre classique en jouant la carte de Meniaoui. Et pour la énième fois, ce joueur prouve qu'il n'est pas fort pour faire le premier attaquant. Krol aura à bien préparer le match retour qui ne sera pas facile. Il devra trouver une solution au déséquilibre défensif. Le CA ne récupère pas la balle comme il faut. Nater et Ben Yahia se sont fait piéger dans les duels. L'axe Ifa-Tka, les deux latéraux Coulibaly, Haddadi a cédé par moments des espaces à ces Ivoiriens capables de tout, s'ils en ont la possibilité. Le retour de Ahmed Khelil et Ayadi donnerait plus de solidité à l'entrejeu au retour. Ce sera un match où il faudra marquer, mais il faudra aussi bien défendre. Srarfi, ce garçon doué, ne pourra à lui seul supporter le poids du match. Mais si les Clubistes avaient bien géré les situations offensives d'avant-hier, ils auraient assuré la qualification au prochain tour.