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AffaireS Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi: Soif de justice
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 10 - 2021

Près de neuf ans après, la justice tunisienne se contente des audiences, des longues investigations et des interrogatoires sous silence. Aucun mot sur la vérité. Bref, nous n'avons rien de concret à part quelques accusations, des noms qui fuitent par-ici par-là et d'interminables questions et interrogations. Lassés par des procès reportés à de multiples reprises, les Tunisiens attendent désormais un signal fort des autorités, puisque nous évoquons un crime d'Etat.
6 février 2013, tous les Tunisiens se souviennent de ce jour noir dans l'histoire du pays. Chokri Belaïd, grand opposant politique, fut assassiné près de son domicile, marquant le premier assassinat politique en Tunisie post-révolution et ouvrant une nouvelle page dans l'instabilité politique et sécuritaire du pays. Quelques mois plus tard, Mohamed Brahmi, un deuxième leader du Front populaire, retrouve le même sort, tué par balles des terroristes devant son domicile le 25 juillet 2013. Près de neuf ans après, ces deux affaires conservent tous leurs mystères, laissant l'opinion publique assoiffée de vérité.
Plusieurs années après ces assassinats politiques ayant considérablement affaibli la gauche tunisienne restée, depuis, sous le choc, la justice peine toujours à élucider le mystère et à démasquer les auteurs et surtout les commanditaires.
Si le Comité de défense des deux figures de l'opposition affirme détenir des documents et des informations sur les commanditaires, ses innombrables conférences de presse, ses appels à la justice et sa pression exercée même en recourant à la rue n'ont pas donné leurs fruits. Certains évoquent même un crime d'Etat, dont les dessous ne seront peut-être, malheureusement, jamais dévoilés.
Si les deux assassinats connaissent deux processus judiciaires différents, les ramifications politiques et les liens entre les deux affaires sont manifestes. Mais où en sommes-nous actuellement ? «Huit ans après, la justice tunisienne n'a pas fait preuve de sérieux dans l'enquête sur ce crime lâche et odieux. Et encore moins d'investigations sur les assassins, commanditaires et ceux qui planifiaient et exécutaient», s'explique le bâtonnier de l'Ordre national des avocats, Brahim Bouderbala.
En effet, près de neuf ans après, la justice tunisienne se contente des audiences, des longues investigations et des interrogatoires sous silence, aucun mot sur la vérité. En tout, nous n'avons rien de concret à part quelques accusations, des noms qui fuitent par-ici et par-là et d'interminables questions et interrogations. Lassés par des procès reportés à de multiples reprises, les Tunisiens attendent désormais un signal fort des autorités, puisque nous évoquons un crime d'Etat.
D'un report à un autre !
Vendredi dernier, l'affaire Mohamed Brahmi a connu un nouveau report et certainement pas le dernier. En effet, la Cour pénale spécialisée dans les affaires liées au terrorisme relevant du tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter, au 25 février 2022, l'examen de cette affaire, plusieurs accusés en état d'arrestation ont refusé de comparaître devant le juge.
Un nouveau rebondissement qui laisse croire à une interminable procédure judiciaire qui risque de nous éloigner davantage de toute issue à la vérité. L'affaire Chokri Belaïd connaît également le même sort. Les audiences ont été reportées à une date ultérieure jusqu'à présentation des documents et des éléments nécessaires.
Encore faut-il rappeler que dans ces deux affaires, plusieurs éléments terroristes ont été accusés, mais pour l'opinion publique, ce sont plutôt les commanditaires qui importent le plus. Au fait, en février dernier, le nom de Kamel Gadhgadhi, 39 ans, commençait à fuiter. On l'accuse d'ailleurs d'être le principal auteur de ces assassinats politiques. En 2014, il est éliminé par les forces spéciales lors d'une opération antiterroriste de grande envergure à Raoued, emportant avec lui toute trace de vérité. Notons, également, qu'une quinzaine d'individus, en majorité des terroristes, sont incarcérés dans le cadre de cette double affaire d'assassinats politiques.
Quid de l'appareil secret ?
Si Ennahdha rejette toujours toute responsabilité dans cette affaire, sa mauvaise gestion de l'ère politique de la Troïka ainsi que le climat d'insécurité qui prévalait durant son règne de 2011 à 2014 ont, du moins, contribué à un tel crime. D'ailleurs, l'appareil sécuritaire secret que le comité de défense des deux martyrs lui attribue cache toujours ses secrets.
Personne ne connaît la vérité de telles accusations évoquées même par l'ancien président de la République feu Béji Caïed Essebsi, même si le comité de défense annonce avoir présenté tous les documents et les enregistrements prouvant l'existence d'une telle structure à la justice.
Retour sur les faits. En 2019, le comité de défense des deux martyrs dévoilait l'existence d'un appareil sécuritaire secret d'Ennahdha ayant contribué à l'assassinat de Chokri Belaïd.
Le 23 septembre 2020, le procureur de la République près le pôle judiciaire avait dévoilé les étapes de l'instruction concernant les procédures des trois plaintes relatives à «l'appareil secret» du mouvement Ennahdha et les différentes étapes de l'instruction de l'affaire. Ces plaintes avaient été saisies par l'Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes d'El Gorjani avant d'être transférées au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Le 31 décembre 2019, le Tribunal de première instance de Tunis a annoncé que les trois affaires ont été étudiées par le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme qui a décidé de s'en désister et de charger le premier juge d'instruction du Bureau 32 de ces trois dossiers.
Mustapha Khedher est accusé d'être à la tête de cette éventuelle organisation d'Ennahdha, il est un des membres de l'opération de Barraket Essahel. Le comité de défense des deux martyrs l'accuse d'avoir tissé des relations avec Rached Ghannouchi et d'autres leaders d'Ennahdha dans l'objectif de faciliter certaines opérations terroristes.
En tout cas, le mouvement islamiste a, depuis, démenti toute information laissant croire qu'il est en possession d'un tel « appareil », l'histoire, bien qu'elle relève de la sécurité nationale, est restée sans suite.


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