• Troupes folkloriques, groupe de la Issaouia, chants du terroir, galas de musique, soirées d'hommage aux créateurs : tout a été programmé au Kef pour égayer les soirées ramadanesques Ville grouillante le soir et fort animée la journée, Le Kef vit depuis le début du mois saint au rythme des chaudes soirées au demeurant culturellement bien meublées. Il n'est d'ailleurs qu'à se promener au hasard d'une soirée dans la plupart des cités pour comprendre le pourquoi de cette métamorphose qui a affecté l'ancienne capitale de la Numidie au cours du mois saint de Ramadan. Dans la foulée, c'est l'animation culturelle qui a pris le devant, favorisé en cela par le démarrage cette semaine du festival de la Médina qui a rajouté un peu de couleur au menu culturel élaboré pour la circonstante par le commissariat régional à la culture et à sauvegarde du patrimoine avec le concours précieux de l'Association de sauvegarde de la Médina qui a toujours réussi, au fil des années, à maintenir le look particulièrement culturel et ouvert de la vieille Sicco Veneria, car nul ne peut imaginer Le Kef sous ses traditions théâtrales et musicales de plus en plus ancrées de la population. D'ailleurs la Kasba, qui trône fort majestueusement au cœur de la ville et surplombe par son élévation toutes les plaines ceinturant Le Kef, s'est transformée en une véritable Mecque de l'animation culturel où les scènes théâtrales succèdent aux galas de musique et aux soirées réservées aux convivialités choisies. En cette année où la jeunesse célèbre son année internationale à l'initiative du Président Ben Ali, le programme culturel de Ramadan a placé en tête de ses priorités les variétés et les soirées pour jeunes, n'épargnant ni cités populaires ni espaces publics et encore moins les espaces privés, faisant sortir l'art dans toutes ses formes de sa cage. Il ne faut pas non plus omettre de rappeler l'apport des artistes de la région aux différentes manifestations culturelles programmées lors du festival de la Médina, notamment les ténors Arbi Guelmami, Malika Hechmi, Rym Fehri, Syrine Hammami ainsi que les groupes folkloriques et les troupes musicales qui participent à cette nouvelle édition du festival et qui, par leur grande popularité, drainent une foule non négligeable de spectateurs. Même les espaces privés affichent complet tant l'envoûtement des chaudes soirées est grand et tant les beaux airs sont à même de séduire les amateurs de chants du terroir. Le Kef semble pris d'assaut par des milliers de visiteur, confirmant ainsi son statut de ville culturelle, appelée à devenir un pôle de rayonnement touristique en la matière d'autant plus que l'infrastructure est en voie de changement rapide et que les nouvelles mesures présidentielles décidées en faveur du tourisme culturel tombent à pic et arrivent à point nommé pour stimuler cette activité dispensatrice de bienfaits pour la croissance économique. Cela dit, Ramadan est aussi le mois de la piété et de la solidarité et les Keffois ont appris à composer avec ses nobles valeurs chères à tout Tunisien. Les six restaurants du cœur ouverts dans la région n'en sont que la meilleure illustration.