Les Keffois se sont bien régalés lors de ce premier festival de la Médina, conçu et réalisé après la révolution de la liberté et de la dignité, avec un menu riche et diversifié qui allie animation, distraction et culture. En fait, le festival a donné plus d'éclat que d'habitude aux soirées ramadanesques, les spectacles étaient plus attractifs, même si, au demeurant, la programmation a pris un tant soit peu le parti du patrimoine régional avec des concerts donnés par une troupe de «Aïssaouia», Larbi Guelmami, Abdelhafidh Guelmami et la troupe «Les chants de la liberté». Côté quatrième art, ce fut un véritable foisonnement de spectacles aussi intéressants et plaisants les uns que les autres. C'est «l'enfant» prodige, Lamine Nahdi, qui a eu la part belle, côté succès, avec son spectacle «Après les difficultés viennent les solutions» (Baâd Ichidda yji Lefraj) qui a été suivi avec beaucoup d'intérêt par les fans du talentueux artiste qui a réussi à accaparer la scène durant près de deux heures, tout rire tout bonheur. Un autre spectacle était également attendu avec un vif intérêt, celui conçu par le non moins talentueux artiste Abderrazek Msahbi qui a présenté mardi dernier une comédie intitulée «Rêve d'un coq» au centre d'art dramatique et scénique du Kef. Au même moment, la troupe d'Ouled Bou Makhlouf donnait un concert de musique au complexe culturel Sahbi Mosrati, alors que la soirée de clôture (hier) était animée par la troupe de «Hadhrat Rjel Tounès» avec essentiellement des chants liturgiques qui ont succédé aux airs fredonnés la veille par Ibrahim Bahlouf, au titre des concerts internationaux, programmés à l'occasion de ce festival de la Médina. Il faut dire aussi qu'avec les emplettes de l'Aïd et ses gâteaux, la ville connaît une véritable effervescence culturelle et même économique, surtout que les commerces de tous genres ont envahi la ville et ses places, offrant une multitude de choix au consommateur et rendant à l'ancienne Sicca Veneria son éclat d'antan.