Toute la concentration des Métlaouiens est désormais requise par Dame coupe. Les challenges se succèdent pour l'Etoile Sportive de Métlaoui en cette saison remarquable à tous points de vue. Une fois le chapitre championnat fermé bien avant le baisser de rideau, le club du bassin minier se tourne vers la coupe de Tunisie dans laquelle il veut se montrer non moins ambitieux. «En championnat, nous sommes allés bien au-delà de notre objectif, souligne l'entraîneur Mohamed Kouki. Nous ambitionnions au départ un maintien tranquille. Eh bien, nous voilà rejoindre un autre dessein autrement plus relevé et prestigieux, la 4e place qui nous permet de disputer la prochaine saison une coupe d'Afrique. L'autre épreuve, la coupe de Tunisie, requiert de notre part toute la concentration nécessaire des deux rencontres de championnat qui nous restent à disputer n'ont plus aucun enjeu à partir du moment où nous avons assuré le 4e rang que nous avons mérité plus que tout autre club. Cela va me permettre de faire tourner l'effectif en faisant reposer les joueurs qui commencent à sentir le poids d'une longue saison ou ceux qui traînent déjà deux cartons jaunes. Il faut jongler dans la gestion de cette situation afin de se présenter avec le maximum d'atouts, le 23 juin en quarts de finale de la coupe de Tunisie contre le Club Africain à Radès», insiste le coach métlaouien. «C'est l'occasion ou jamais pour se fixer les idées et savoir qui va rester la prochaine saison», ajoute-t-il. C'est ainsi que le gardien remplaçant, Marwène Braïek, va enfin pouvoir être aligné, lui qui a rarement eu l'occasion de garder les bois cette saison, Bilel Souissi ayant bénéficié de la part du lion. Le jeune Yassine Mejdi, entré en cours de jeu lors de la victoire face au Club Africain (2-0) à Radès aura également sa chance dans les deux derniers matches du championnat. Le turnover instauré par le staff touchera cette fois-ci, à en croire Kouki, quatre anciens joueurs. Les trois compartiments seront concernés, y compris l'arrière-garde rarement retouchée depuis le début de la compétition. Surexploitation de l'infrastructure Après quatre jours de repos accordés par le staff technique, l'heure de la reprise a sonné vendredi dernier. Le mot d'ordre s'appelle récupération. La fatigue a été accentuée par la surface en tartan qui chauffe aux premières vagues de chaleur, une simple séance d'entraînement se transformant en un petit calvaire. «Nous ne sommes pas, de ce point de vue, dans les mêmes dispositions que les autres clubs. Il va falloir composer avec une pelouse surexploitée où différentes catégories d'âge se succèdent, non seulement celles de l'Etoile Sportive de Métlaoui, mais également de la Mine Sportive de Métlaoui. Il faut imaginer quels dégâts peut produire pareille exploitation intensive du tartan par deux clubs avec toutes les catégories, des écoles aux seniors», relève le premier responsable technique des «Sang et Or» du Sud-Ouest. En attendant le feu vert Les copains de Mohamed Jemaâ Khelif vont se déplacer à Tunis pour un stage de préparation du quart de finale de la coupe de Tunisie face au Club Africain. A priori, le match est prévu le 23 juin à Radès. Toutefois, le bureau de Boujelel espère pouvoir faire avancer cette rencontre au 19 du mois. «Nous pourrions de la sorte libérer nos joueurs plus tôt en cas d'élimination, sinon, mieux récupérer en cas de passage du tour», assure l'entraîneur métlaouien. Une correspondance a été adressée au club de Bab Jedid afin d'obtenir son accord pour cette nouvelle date. Bien entendu, en cas d'accord des deux clubs concernés, la Fédération ne s'opposera sans doute pas à la nouvelle programmation. Restera, restera pas ? D'ores et déjà, la question se pose avec de plus en plus d'insistance à Métlaoui : Mohamed Kouki va-t-il rempiler avec le club minier ? Le succès éclatant connu cette saison par l'ESM sous la conduite de l'ancien coach de l'Olympique de Béja a boosté de manière vertigineuse la cote du technicien en vogue. Les propositions affluent en vue de la prochaine saison. Mais Kouki n'a toujours pas pris une décision, «par respect pour mon employeur», nous glisse-t-il. Arriérés de paiement Contrairement à un préjugé qui veut que l'Etoile de Métlaoui soit mieux nantie que beaucoup d'autres clubs du point de vue financier et des ressources budgétaires, il faut avouer que le club connaît à son tour quelques difficultés, ce qui fait que les arriérés de paiement de trois mois s'accumulent. Au grand dam des joueurs qui font pourtant preuve d'une discipline irréprochable, comptant sur un club qui n'a jamais failli à ses obligations financières.