Contre le Liberia cet après-midi, la sélection aurait besoin d'un jeu à grosse dominante technique. Sa raison d'être, ainsi que celle de ses joueurs, devrait être fondée sur la possession de la balle. Pendant longtemps, le football en sélection a été mis entre parenthèses. Il n'a jamais cessé cependant de respirer. Les défaillances sont multiples. On évoquera l'absence de l'équilibre et de la justesse du jeu souhaités, de la solidité nécessaire, de la force mentale indispensable, de l'impact physique désiré dans les grands rendez-vous, et surtout de la continuité voulue dans les résultats. Autre constat qui ne manque pas aussi de retenir l'attention: le football de la sélection ne parvient pas toujours à dégager les créateurs de jeu dont il a tant besoin. La vérité est que la philosophie de l'équipe devrait reposer aussi bien sur la notion de duel et de combat que sur la technique et la maîtrise du ballon. On continue à se demander pourquoi le système offensif de la sélection reste d'une pauvreté sans nom. On s'interroge aussi sur les raisons qui font de l'organisation de l'équipe et du rendement des joueurs sur le terrain un dispositif qui ne ressemble pas à grand-chose. Un zeste de 4-3-3 ici, un résidu de 4-2-3-1 là, une animation à géométrie variable, tout étant dans tout et son contraire!... Contre le Liberia cet après-midi, la sélection aurait besoin d'un jeu à grosse dominante technique. Sa raison d'être, ainsi que celle de ses joueurs, devrait être fondée sur la possession de la balle. Ce qui revient à dire que quels que soient les tâches défensives ou offensives, ou les gestes à accomplir, ces derniers ne devraient jamais se sentir embêtés avec le ballon. Jamais en difficulté pour bien faire relancer le jeu. Là où tout commence justement. Des fois, on a l'impression que l'entreprise de la reconstruction au sein de la sélection commence à avoir de l'allure. Elle en aurait encore davantage si certains joueurs se décidaient aussi à suivre le mouvement. Après le feu de broussaille, l'herbe repoussera certainement. A commencer par la confrontation pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2017 au Gabon. On veut l'espérer et être persuadés que le terrain vert reprendra à l'occasion ses droits. Dans ce genre de match, la différence se fait sur les petits détails et, de manière générale, sur les fondements du jeu. On pense aux qualités suffisamment prometteuses de certains joueurs. Les questions essentielles pour l'avenir de la sélection sont aujourd'hui et plus que jamais d'actualité. On pense aux aptitudes d'un joueur comme Khenissi et qui font de lui un buteur spécifique, et encore plus appréhendé, parce que très original dans sa structure et la définition de ses qualités de buteurs. Les buteurs, notamment d'élite, ne se ressemblent pas même s'ils dépendent de la même école de pensée. Attitudes et adoption de valeurs Les joueurs de la sélection savent parfaitement que le match d'aujourd'hui ne peut être que la conséquence de toute une série d'attitudes et d'adoption de valeurs. Les priorités seront avant tout celles des valeurs de jeu, de créativité et d'inspiration. En adoptant une pareille option, ils auraient déjà une partie de la solution. Un match de qualification se gère par l'aptitude de haut niveau et de tout terrain. Il est bon de retourner au passé et de se remémorer les exploits de la sélection sous la conduite de différents entraîneurs. Kasperzack en fait partie. Il y a aujourd'hui comme un parfum de confirmation et de rénovation qui a fini par progresser, se développer et prendre forme. L'impératif de progression entraîne forcément des obligations d'évolution d'une équipe en devenir. Pour le compte du dernier match qualificatif pour la CAN, la sélection est appelée à s'imposer davantage avec la clairvoyance que recommandent à la fois les exigences de jeu et les contraintes de résultats.. Il est temps en effet d'évacuer les problèmes de fond et de forme qui ont marqué le parcours de la sélection pendant de longues années. L'étiquette devrait correspondre à la qualité réelle du produit. Une place et une carrière en équipe nationale, celles qui correspondent au footballeur d'élite, se gèrent par l'aptitude indiscutable à être un joueur de haut niveau.