Au terme de débats soporifiques, le CSS doit se poser des questions sur sa crise de jeu et son manque d'efficacité Stade de Ben Guerdane. Beau temps avec un vent léger. Pelouse en tartan. Public nombreux. Union Sportive de Ben Guerdane et Club Sportif Sfaxien (0-0). Bon arbitrage de Mehrez Malki. Avertissements: Mida 28' et Abbès 55' (USBG); Mahjbi 55' (CSS). USBG: Charfi, Amine Abbès, Zahou, Boufalga, Coulibaly, Mida, Kouassy, Zoubeïr Darragi (Abdessalam 81'), Mansour (Samti 59'), Hmizi, Ben Sassi (Ben Salem 74'). CSS: Jeridi, Mathlouthi, Mahjbi, Derbali, Meriah, Awadhi, Niang, Hannachi (Sassi 88'), Ben Ali (Habassi 74'), Korbi (Belaid 74'), Marzouki. Un curieux concours de circonstances a voulu que Ben Guerdane en soit hier non pas à sa troisième rencontre de la saison comme son adversaire du jour, mais plutôt à la première. Malgré cela, le CSS n'a pas su profiter de cet avantage, et parut loin d'un prétendant au titre. Qu'on était loin du club «noir et blanc»de la première moitié de la saison dernière ! Côté gauche de la défense, jadis le point fort de l'équipe où officiait Maâloul, Mahjbi n'a pas adressé hier un seul centrage digne de ce nom. Devant, là où Ajayi faisait la loi, Alaâ Marzouki était presque aux abonnés absents, les ballons ne lui arrivant pas, il est vrai. Les visiteurs s'en remettaient dans l'animation offensive au virevoltant Houssam Ben Ali, un stratège de seulement 20 ans en provenance du CS Korba sur lequel Chihab Ellili fonde d'ailleurs de gros espoirs. Son superbe slalom à la demi-heure montre suffisamment de quel bois se chauffe cet excellent joueur. Ce qui manqua aux «Noir et Blanc», c'est une relation plus efficace entre le milieu et l'attaque. Les seules opportunités sfaxiennes du premier half vinrent par l'intermédiaire de Ben Ali donc sur le fameux slalom évoqué plus haut (29'), et Hannachi (43') et Derbali (45') de la tête. Côté USBG, ce baptême du feu a montré une formation entreprenante et bien en jambes, en première mi-temps notamment. Les «Jaune et Noir», plus conquérants, tentèrent leur chance essentiellement sur des tirs de loin: Houcine Mansour 12' et Dadi Hmizi 4' et 36'. Sur cette dernière occasion, le keeper adverse Jeridi dut sortir le grand jeu pour garder la virginité de sa cage sur l'occasion la plus nette de la partie. Au terme d'une première période marquée du sceau du fair-play, nous restions un peu sur notre faim tellement les occasions nettes et les enchaînements rapides manquèrent. Un CSS trop léger Eh bien, la reprise allait être encore plus pauvre du point de vue contenu technique. Physiquement, ce n'était plus la même formation locale, alerte et rapide. Mais il aurait fallu un CSS d'une qualité supérieure, notamment en attaque pour faire la décision dans ce troisième match USBG-CSS de l'histoire. Les hommes de Chokri Khatoui continuaient à se montrer plus dangereux sur les occasions de Ahmed Mida, le meilleur local (66' et 77' de la tête) et Boufalga, un arrière central très accrocheur (54'). Les copains de Rami Jeridi ne furent menaçants que sur deux headings de Marzouki (enfin ! 70') et Awadhi (84'). Durant les trois semaines de trêve de la L1, Chihab Ellili aura beaucoup à faire pour transformer un ensemble qui n'est malgré tout pas très mal classé (7 points en 3 matches). Quant à l'USBG, il va devoir livrer ses deux matches en retard pour savoir exactement où il en est. A commencer par le derby face à l'US Tataouine reporté pour le 5 octobre prochain.