Un autre texte réglementant les cours particuliers et de soutien vient renforcer l'arsenal législatif élaboré au cours de ces dernières années. Cette fois, il s'agit de l'arrêté en date du 12 août 2016 portant sur le cahier des charges conditionnant la création d'une structure privée dispensant les cours de soutien. Avant de détailler les dispositions de ce nouveau texte, il y a lieu de rappeler le dernier texte en date, à savoir le décret gouvernemental n° 1619 du 30 octobre 2015. Ce dernier se proposait, alors, d'organiser les cours particuliers au sein des établissements publics. Son but était de mettre un peu d'ordre dans un secteur livré à lui-même et qui a entraîné de larges abus et l'exploitation insupportable des bourses des parents. D'ailleurs, l'application de ce décret laisse à désirer, puisque les écarts existent encore et certaines dérives sont facilement décelables. C'est-à-dire que la mise en œuvre de cette nouvelle organisation demande une plus grande vigilance avant qu'elle n'entraîne les effets contraires. Une opportunité devant les diplômés chômeurs Pour ce qui est du cahier des charges fixant les conditions de l'exercice de cette activité, il faut noter qu'il contient 7 chapitres et 17 articles en lien avec la réglementation, les particularités des promoteurs, des locaux ou, encore, des moyens à mettre à la disposition de ces structures. Il est précisé que ces structures privées sont destinées à dispenser des cours de rattrapage et de soutien aux élèves de tous les niveaux inscrits dans des institutions éducatives (publiques ou privées) et désirant des efforts supplémentaires de formation et d'apprentissage. Bien sûr, ces cours seront payants. Au point de vue pratique, ces cours seront organisés dans le cadre de groupes ne dépassant pas les 15 personnes. Les enseignants chargés de les encadrer seront recrutés, prioritairement, parmi les diplômés au chômage. Le personnel d'encadrement éducatif, administratif... doit être suffisant pour garantir les bonnes conditions de travail. Le local devant servir à dispenser cet enseignement complémentaire doit obéir aux normes de sécurité et d'hygiène requises. La responsabilité juridique doit, également, être bien définie aussi bien au niveau de la personne physique que morale. Des conditions strictes seront prises en considération. Apparemment, avec ce cahier des charges, les promoteurs peuvent être des diplômés chômeurs. C'est une opportunité que beaucoup de personnes peuvent saisir pour embrasser le monde du travail en comptant sur leurs ressources personnelles et en recourant aux incitations de l'Etat dans ce genre de projets. De la même manière, ces entreprises qui reposent sur l'initiative personnelle auront la possibilité d'ouvrir de nouveaux horizons devant d'autres jeunes au chômage. A condition de bien saisir les aspects positifs de ces opportunités. D'un autre côté, il se pourrait que la création de ces nouveaux établissements produise un effet régulateur sur le marché des cours particuliers dispensés par les professeurs et les instituteurs dans le cadre réglementaire ou hors de ce cadre.