L'ambiance générale qui prévaut à l'Etoile est le moins que l'on puisse dire pesante, voire inquiétante ! Ce constat est loin d'être alarmant, puisque rien qu'un passage en revue des différents faits saillants qui ont marqué le quotidien du club sahélien ces derniers temps permettrait de mesurer la délicatesse de la situation. A commencer fondamentalement par la démission toujours officieuse du président du club, Dr Ridha Charfeddine, qui semble camper sur ses positions malgré certains échos faisant état d'un relatif changement d'attitude de sa part suite à l'intervention de certaines figures du club, notamment l'incontournable ex-président du club, Othmane Jenayeh, qui a eu une énième entrevue avec Charfeddine tout de suite après son retour au pays après un voyage de travail à Oman. Sans oublier le soutien de certaines figures de proue du club, le dernier en date est parvenu des anciennes gloires, à savoir Raouf Ben Amor, Abdesselem Adhouma et Habib Bicha.La position de l'ex-ailier gauche de charme des années 80, Kamel Azzabi, revêt un caractère moins « sentimental » que ces derniers en affirmant : « Ridha Charfeddine a eu beaucoup de mérite en sauvant le club de la déroute et c'est la raison pour laquelle j'invite toute la famille de l'Etoile à le soutenir, mais sans pour autant aller jusqu'à le supplier, c'est insensé. Il n'a pas le droit de quitter le club ainsi, il connaît très bien les règles du jeu. C'est une fierté que d'appartenir à l'Etoile ». Certains détectent la moindre information ou insinuation qui pourraient renvoyer à un possible dégel de la situation de la part du président étoilé « sortant », notamment le fait de ne toujours pas programmer une date pour l'AG élective prévue pour le courant de ce mois-ci, d'après le communiqué de l'Etoile suite à la décision du président de quitter ses fonctions. Justement, lors d'une brève communication téléphonique que nous avions eue avec lui, il nous a avoué : « Je ne peux plus assumer seul la charge financière du club ». Une chose est claire : pour Charfeddine rien ne sera plus comme avant. Zied Jaziri et Houssein Jenayeh, quant à eux, ont préféré prendre du recul par rapport aux évènements et se font discrets sur la scène. D'ailleurs, ils ont brillé par leurs absences au stage de Tabarka. Jalel Krifa lui aussi a carrément disparu de la circulation. A cela s'ajoute la lourde sanction infligée à Faouzi Benzarti et dont l'appel interjeté par le comité juridique de l'Etoile tarde à connaître un dénouement. Force est de signaler que le coach étoilé a décidé de quitter l'équipe si le président du club reste ferme sur sa position de démissionner de son poste. Il est vrai que toutes les sections du club continuent à travailler presque normalement, mais il est clair que tout le monde a besoin d'une meilleure visibilité dans ces moments difficiles, où l'ambiance est pesante et loin d'être reluisante. Reprise des entraînements Après 48h de repos accordées par le staff technique aux joueurs suite au stage de Tabarka, les coéquipiers de Abderrazak ont repris hier les entraînements en prévision du match de ce dimanche face à l'USTataouine. Ces derniers ont été soumis lors de ce stage à une cadence de préparation le moins que l'on puisse dire éprouvante à raison de trois séances quotidiennes, une approche qui frôle l'irrationnel, puisque tout le monde sait que la bande à Benzarti n'a pas eu de répit depuis trois ans; l'allure physique émoussée du tandem Lahmar-B.Amor lors du match face à la Guinée en est la parfaite illustration. D'ailleurs, les échos parvenus de Tabarka font état d'un « évident » malaise, voire une indignation des joueurs relative au rythme exténuant dont ils ont fait l'objet lors de ce rassemblement et dont on craint les retombées néfastes sur leur fraîcheur physique et sur le rendement de l'équipe pour la suite. Tej en attente Marouène Tej, dont le bail prend fin en juin 2017, est toujours dans l'expectative et attend un signe des dirigeants du club pour discuter de la prolongation de son contrat avec l'Etoile.Tej jouit d'une grande sympathie auprès du public étoilé qui apprécie particulièrement la « grinta » du joueur. Willy Kemp en renfort En prévision du championnat arabe de basket qui se tiendra à Sousse au mois de novembre prochain, les responsables étoilés ont décidé de faire appel à l'ancien joueur de l'équipe, l'Américain Willy Kemp, qui avait déjà porté la casaque étoilée en 2012, remportant au passage le doublé à l'échelle nationale et la coupe d'Afrique des clubs champions. Un renfort de taille pour les coéquipiers de Zied Toumi.