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Attraction et répulsion
Dossier : les supporters méritent-ils de revenir dans les stades ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 10 - 2016

On rêve de voir nos stades à guichets fermés, mais d'ici là, beaucoup de peur à atténuer, de risques à gérer et de mesures à prendre. Sensibilisation, mais aussi sévérité et modernisation de l'approche sécuritaire, ce sont entre autres les moyens de redonner aux stades leur joie
Les événements mortels du stade de Béja en 1999 (et dont on n'a pas terminé l'enquête), les incidents d'un certain EST-CSHL en 2010 à El Menzah, les ravages qui ont lieu chaque journée sur notre championnat même avec une présence réduite, prouvent bien que le fléau de violence est ancien et n'est pas nouveau. Des images atroces sont décrites de ce qui se passait sur les classiques EST-ESS des années 60, sans oublier les événements de la finale EST-CSS en 1971, ainsi que la violence lors des matches des divisions inférieures depuis bien longtemps, montrent que le public tunisien est, en bonne partie, violent et a tendance à «extérioriser» ses problèmes, ses dilemmes politiques et conflits régionaux dans un stade. Après 2011, la fréquence a augmenté en raison du relâchement général et la tendance aux émeutes et à la violence après le passage de la dictature à l'excès de liberté. Maintenant, les stades tunisiens semblent ingouvernables et ingérables. En 2011, on a fini par décréter le huis clos sur insistance du ministère de l'Intérieur et surtout après les événements tragiques du stade Port Saïd. Depuis, ce fut le huis clos, puis petit à petit, un retour progressif du public local et, la saison dernière, le droit au public visiteur de suivre même avec un petit quota. Cette saison, la FTF, en pleine coordination avec les forces de sécurité, a décidé d'augmenter le quota du public de 20%. Un signe qui se veut rassurant et qui tente de briser le scénario des stades complètement pleins. Un scénario que tout le monde redoute et pour lequel on ne fait pratiquement rien pour le briser. De qui, de quoi a-t-on peur, disent les gens, pour décider d'autoriser le public à accéder aux stades d'une manière définitive? D'autres répondent sans hésitation de ne jamais prendre de risques tant qu'il y a instabilité sociale et que le public du football a tendance à la violence.
La finale : la chance ratée !
La finale CA-EST a été une tentative de renouer avec un stade plein. Plus de 45.000 spectateurs ont assisté à ce match, mais malheureusement, ce jour-là, le public du CA a disjoncté au cours du match. Après le match aussi, le public des deux clubs (une partie bien sûr) a commis des actes de vandalisme. Si on leur ajoute la série des incidents à Radès, surtout en matches des Coupes d'Afrique, ce qui s'est passé aux stades de Ben Guerdane, Sidi Bouzid, Sousse est venu rendre plus difficile le retour vers des stades pleins entièrement. Même les fois où l'on s'en est sorti indemne ne peuvent occulter ce scepticisme sur cette question. Une nouvelle génération de supporters que personne n'a voulu comprendre. Ce sont des jeunes auxquels tout est accessible et qui sont à la page concernant les nouveaux groupes de supporters et la tendance vers l'extrémisme et la violence en sport. Clanisme, hostilité au conformisme aux règles, identité compatible avec les mouvements violents et hors-la-loi, fanatisme pour les couleurs du club et haine envers le public (région) adverse, c'est un autre public qui s'est installé et qui tire les ficelles. Arrêtés, libérés, récidivistes, libérés encore une fois, cette impunité les a, sans doute, encouragés à opter pour les troubles et à la violence. Ces jeunes mal encadrés privent les autres catégories du public d'accéder aux stades. On imagine mal (et c'est là le danger!) voir nos stades revenir comme auparavant. Parce que justement, on se trompe d'époque et de manière de traiter ce dossier. Ce n'est pas le football et l'époque des années 80, c'est une autre époque. Et c'est aujourd'hui qu'on doit se tourner vers le noyau du problème. Comment créer une nouvelle approche qui essaye de comprendre l'attitude de ce nouveau public et qui respecte les contraintes de sécurité et de spectacle ? Les lois doivent être revues, et le plus important, elles doivent être appliquées avec fermeté : celui qui ne veut pas respecter l'ordre public et qui insiste sur la violence doit être exclu. C'est une perte de temps que de sensibiliser des gens qui n'ont pas voulu prendre la main qui leur est tendue. Il faut sensibiliser les jeunes qui veulent retrouver la raison et qui cherchent à être écoutés. De l'autre côté, les forces de sécurité doivent être plus professionnelles en contrôlant plus le public à l'entrée, et en évitant de recourir à la violence. On est sûr que la police tunisienne a l'expérience nécessaire pour contrôler un Radès plein à 65.000 spectateurs. Les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs sont eux aussi responsables de ce malaise et de ces stades vides. Ils impliquent le public dans leur hystérie (l'exemple flagrant d'un Faouzi Benzarti incorrigible) et font tout pour exciter les gradins pour fuir leurs responsabilités. Bref, la question est toujours d'actualité : a-t-on les moyens et l'approche globale pour une énième chance au retour du public ?


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