Ces gamins et gamines pourront redonner vie à la natation et relancer par voie de conséquence les clubs qui se sont éteints Une bonne nouvelle pour la capitale du sud : le directeur de l'infrastructure de cette ville a annoncé la réouverture de la piscine, qui a été fermée pour remise en état durant...trois ans ! Tout d'abord, une remise en état qui dure autant est incompréhensible à une époque où on dispose de camions, d'excavatrices, de bétonnières, et bien d'autres engins modernes qui font gagner du temps. Mais...allez chercher les raisons de ce retard que la natation tunisienne a payé cash et que les jeunes de cette ville ne comprendront jamais. Bref, la piscine est là et nous saisissons cette occasion pour rappeler que lorsqu'elle fonctionnait, la natation tunisienne n'avait presque rien tiré de son existence. A Sfax, la natation et le Water-polo avaient beaucoup plus prospéré lorsque les jeunes de cette ville s'adonnaient à leur sport favori dans le modeste...plan d'eau aménagé et qui fonctionnait deux à trois mois par an. Les statistiques sont là pour le prouver. La cause ? Une gestion catastrophique. Ajoutons à cela l'absence de fermeté de la Fédération tunisienne de natation qui aurait dû expliquer qu'une infrastructure pareille ne saurait être rentable que si elle était mise à la disposition des tout jeunes, donc des enfants et des établissements scolaires. En effet, le coût de l'entretien ne permettra jamais aux propriétaires de rentrer dans leurs frais en mettant à contribution « le public ». La municipalité sait bien qu'il s'agit là d'une contribution à la formation des jeunes et que, de toutes les manières, les dépenses seront rentabilisées par l'apport et le soutien que toutes les municipalités apportent au sport national Le coût de l'entretien, les produits chimiques, l'eau, l'énergie et le personnel, reviennent cher et la contrepartie ne saurait être que le nombre de jeunes que l'on pourra encadrer et former pour renforcer le socle de la natation tunisienne et du Water-polo qui ont connu des jours heureux dans le passé. Il faudrait, de ce fait, accorder la priorité aux scolaires qui pourront y organiser leurs cours d'éducation physique. Ils apprendront à nager et ce sera un grand service à leur rendre. Ces gamins et gamines pourront ensuite redonner vie la natation à et relancer par voie de conséquence les clubs qui se sont éteints. On pourra même engager les différents établissements scolaires dans les compétitions civiles pour consolider les bases de ce sport dans cette région et, d'une manière générale, qui cherche désespérément des lieux d'entraînement. Aux deux ministres de se mettre d'accord Voilà du travail pour la ministre de la Jeunesse et des sports qui ne manque pas de spécialistes qui ne demandent qu'à travailler, et pour son collègue de l'Education nationale qui clame à chacune de ses sorties qu'il vise à relancer les activités ludiques formatrices pour parfaire le profil du Tunisien de demain. Il ne s'agit pas maintenant de parler, mais bien d'agir. Agir auprès des responsables des lieux pour rentabiliser cette installation, comme c'est le cas pour El Menzah ou Radès. Il n'y a rien de complexant en demandant aux responsables de la CNS d'El Menzah de les aider à concevoir un planning rentable pour toutes les parties en cause. La FTN et la Fédération des sports scolaires et universitaires ont ainsi une excellente occasion de faire œuvre utile. En lieu et place de l'EPS Les élèves des établissements scolaires du primaire qui ne possèdent pas de terrains de sport pourraient faire de la natation de manière régulière. Il suffit de mettre à leur disposition un moyen de transport, tout en sachant qu'en élaborant un véritable plan d'action, les parents seront prêts à se dévouer et à se mettre à la disposition de leurs enfants. Cela ne doit pas être difficile, surtout que l'on aura en contrepartie des milliers de jeunes filles et garçons qui viendront grossir les rangs d'un sport d'abord utile, mais qui possède surtout des icônes capables de mobiliser et d'encourager ceux qui brûlent d'envie de devenir des Mellouli et compagnie. Le public pourra avoir accès à cette installation, mais à des heures bien étudiées. On pourra même lui réserver un couloir, mais l'essentiel serait de consacrer ses efforts au profit d'une activité réellement salutaire pour les enfants et peut-être pour les futurs champions qui ne manqueront pas d'être découverts. Les responsables de la municipalité de Sfax devraient agir en conséquence. Aussi, à quand une pareille bonne nouvelle pour...Sousse ? Kamel GHATTAS