Les désagréments et les conséquences néfastes de la tenue du marché hebdomadaire en plein centre-ville de Mahdia sont incalculables. Le mouvement de protestations observé par les taxistes n'a fait qu'empirer la situation. Il urge de transférer ce marché dans un autre lieu plus approprié pour désengorger la ville. Chaque vendredi constitue un vrai calvaire pour l'ensemble des habitants et des riverains du centre-ville aussi bien les marchands, les flâneurs que les automobilistes. Jour de tenue du marché hebdomadaire, devenu tentaculaire et incontrôlable sur tous les plans, la circulation y est à son comble et ingérable, en dépit de la bonne volonté des agents présents. Le centre-ville est censé être avenant, dégagé et attrayant. La réalité est tout autre : les automobilistes qui s'y hasardent se trouvent pris au piège et sont astreints à une opération-escargot forcée. C'est l'imbroglio à tous les niveaux. Tout se règle, ce jour-là, à la bonne franquette et c'est le pousse-toi que je m'y mette qui domine. A pied, les gens se fraient péniblement un petit chemin en faisant bien attention pour ne pas se faire écraser l'orteil ou se faire délester d'un bien quelconque, tant l'exiguïté des lieux est étouffante. Les étalages, les brouettes et les petits engins occupent tous les espaces, y compris les chaussées, les rues et les ruelles, d'où ce coude-à-coude qui n'a rien de charmant. Les choses ont empiré davantage suite au mouvement de protestations observé par les taxistes au nombre de 238 dans le périmètre communal. Les raisons de ce sit-in sont aussi anciens que nombreux. En tout état de cause, ils n'ont pas tardé à reprendre leurs courses, face à une clientèle très nombreuse et fort pressée durant ce jour de marché. Par ailleurs, outre l'engorgement inextricable de la circulation, avec le tintamarre inévitable des klaxons les plus divers et les plus désagréables, et l'humeur à fleur de peau, il importe de ne pas négliger le volet sécuritaire, d'autant que les ambulances ne peuvent accéder à ces lieux, en cas de besoin. Côté environnement, il suffit d'avoir le courage de flâner à la fin du marché, vers 17 heures pour constater les dégâts et l'ampleur des méfaits de l'installation de ce marché, en plein centre-ville : des tonnes de paquets, de sachets et de détritus jonchent les rues jusqu'aux abords du cimetière marin. A Mahdia, tout le monde est d'avis que ce calvaire ou cette anomalie doit cesser au plus vite, en transférant ce marché dans un endroit étudié, aménagé et contrôlé.