Le poste de latéral gauche et la composition de la ligne d'attaque sont les deux problèmes du moment Après une défaite face au Stade Gabésien et un match nul contre l'Espérance Sportive de Tunis lors du derby de la capitale, le Club Africain a renoué avec la victoire à l'occasion de la reprise du championnat. Cette victoire a, certes, mis du temps à se dessiner, mais elle est importante pour le moral du groupe. Elle permet aussi aux joueurs de ne pas sombrer dans le doute. Nous ne dirons pas que le déclic a eu lieu après le départ de Kaïs Yaâcoubi et l'arrivée de Chiheb Ellili, mais simplement que l'équipe a gardé le cap et le leadership dans son groupe. Le nouveau coach clubiste a donc bien entamé ses fonctions, ce qui va lui permettre de continuer à travailler dans la sérénité. Revenons maintenant au match face à l'ASMarsa. Le Club Africain a montré deux visages, le plus rassurant en première mi-temps. Nous avons vu une équipe qui acculait son adversaire en défense, le pressait jusqu'à le contraindre à commettre l'erreur et obtenir, enfin, gain de cause en ouvrant le score par Srarfi. Les Clubistes dominaient les débats et pouvaient même se mettre à l'abri rapidement. La concentration a fait défaut et ce ne fut que partie remise. Ce qui est compréhensif, c'est cette malencontreuse habitude des Clubistes de reculer d'un cran après avoir ouvert le score. Un réflexe qui aurait pu coûter cher à l'équipe n'eût été l'expulsion du Marsois Lassaâd Jaziri qui a fini par faciliter la tâche des Clubistes. Redistribuer les cartes Le Club Africain a gagné, mais il aurait pu connaître un autre sort si les banlieusards étaient restés à onze sur le terrain. Ces derniers ont sorti leurs griffes pour égaliser avant de rentrer dans les rangs. Dans cette configuration du match, ce sont les rôles attribués aux Clubistes par Ellili qui donne matière à réflexion. Certes, ce dernier n'a pas chambardé les plans de son prédécesseur, mais il a quand même opté pour la titularisation de Srarfi, ce que Kaïs Yaâcoubi ne jugeait pas bon de faire. Cela est un bon point pour Chiheb Ellili qui croit aux capacités de Srarfi, un joueur bourré de talent. Ce dernier a dorénavant la confiance de son entraîneur et évolue en électron libre, nous rappelant Youssef Mouihbi avec Ben Chikha en 2008. Toutefois, Ellili est face à une problématique, celle de redistribuer les rôles en attaque, s'il tient à aligner côte à côte Khalifa, Chenihi, Oueslati et Srarfi. Pour trouver le meilleur équilibre, cela va de soi. ll va falloir sacrifier un de ces quatre joueurs pour pouvoir trouver une place à un second récupérateur. La seconde équation à résoudre pour Ellili concerne la défense et le poste d'arrière gauche précisément. Oussama Haddadi ne rassure pas. Il a tendance à s'oublier devant en phase offensive et son replacement défensif est lent. Si bien que, face à l'ASM, Seïf Tka l'a beaucoup aidé en le couvrant systématiquement. D'ailleurs, Diakité lui en a fait voir de toutes les couleurs. Aujourd'hui, le Club Africain doit trouver un latéral gauche plus solide sur le plan défensif et qui ne soit pas en proie à des balles dans le dos. Voilà en principe les deux lacunes auxquelles Chiheb Ellili devrait remédier.