Récoltant une médaille d'argent au mondial de wushu Kung Fu en Bulgarie, la championne Khouloud Charfeddine espère poursuivre ses exploits en décrochant l'or au prochain championnat du monde en Russie. Commençons par l'actualité la plus récente, vous avez été honorée par la tutelle et le Cnot suite à votre brillante prestation lors de la 6e édition du championnat du monde de wushu kung fu (juniors). Qu'en dites-vous ? C'était une cérémonie de récompense en l'honneur de non seulement Khouloud Charfeddine et Mohamed Amine Tarhouni, mais aussi de la jeune femme tunisienne qui n'a pas cessé de donner une image radieuse du sport féminin avec sa détermination et sa performance lors des derniers grands rendez-vous sportifs. A cette occasion, je tiens à remercier la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni, le Comité national olympique et tous les membres du staff technique de notre sélection de wushu kung fu qui ont été toujours derrière moi pour cette honorable prestation au Mondial de Bulgarie. Je pense que les chemins menant vers la gloire sont toujours longs, je dois garder les pieds sur terre, tout en continuant à travailler dur avec le même esprit et la même envie pour confirmer cette excellente performance au championnat du monde en Russie 2017. Malgré le fait que vous soyez encore jeune (18 ans seulement), vous avez réussi pas mal de fois à vous distinguer en réalisant une série de performances exceptionnelles. Quels sont les secrets qui se trouvent derrière toutes ces belles réussites ? A mon avis, la vie sportive de la plupart des athlètes dans les sports individuels est généralement très courte. C'est pour cette raison que je me dis souvent qu'il faut se battre jusqu'au bout et saisir toutes les occasions pour faire une carrière réussie et longue au wushu kung fu. Pour être franche, le coup de baguette magique n'existe plus dans les sports individuels. Au contraire, il n'y a que le travail et la bonne préparation qui permettent, par conséquent, l'accès au monde du haut niveau. Mon bilan actuel révèle que je suis sur la bonne voie. En 2014, j'ai eu la chance de remporter de belle manière le championnat d'Afrique en Egypte. Ensuite, j'ai décroché deux fois la médaille de bronze respectivement au Mondial de Turquie et aux Jeux Paralympiques de Chine. Cette année, j'ai obtenu la médaille d'argent au championnat du monde à Burgas qui va compenser certainement tous ces mois de sacrifices consentis. C'est le plus important pour moi. Certes, j'ai raté d'un cheveu l'or après avoir été battue en finale par la Chinoise Danfeng Liu, mais je crois que j'ai réalisé des progrès probants dans cette discipline. La stabilité dans le rendement est là, alors rien ne m'empêchera de rafler l'or à la prochaine joute mondiale. Quels sont vos prochains objectifs ? Aujourd'hui, chaque athlète veut gagner des médailles. Et pour être champion mondial ou olympique, certains d'entre eux sont prêts à franchir la limite. Mais si vous prenez le risque d'aller trop vite, vous vous exposez au danger de tout perdre. Personnellement, j'ai pris un peu de risque, mais pas trop. Au cours d'une carrière, vous avez peut-être quatre ou cinq chances d'être championne mondiale dans cette discipline, ce qui prouve combien c'est difficile. En ce qui me concerne, je suis jeune et j'ai encore plus d'opportunités pour remporter le titre mondial. Mon prochain défi sera fortement la première place au Mondial du Russie. Je suis convaincue que je possède tous les atouts pour marquer une autre fois les esprits et honorer mon pays dans un événement qui compte beaucoup pour moi.