Le mercato d'hiver ouvre ses portes lundi prochain pour la fameuse session dite de rattrapage, ou encore de réparation Comme dans un bac, ce n'est pas la session, à vrai dire, où le plus gros des transferts s'effectue, les effectifs prennent forme et où on s'arrache les meilleurs éléments sur la place. C'est tout juste si l'on relooke les formations, et pare au plus pressé en répondant aux urgences à quelques postes ciblés. Les spécialistes s'attendent à un mercato plutôt mitigé, en demi-teinte, notamment en ce qui concerne la fameuse bande des quatre qui a mis les structures en place. C'est tout juste si l'on annonce quelques menues transactions dans lesquelles plusieurs grands clubs s'alignent et se font de la concurrence. Le cas du défenseur du Football Club de Hammamet, Sami Hammami, dont le talent a été confirmé par la sortie en Coupe de Tunisie, mercredi dernier, entre le FCH et l'EST. Personne n'entendait parler de ce joueur formé au Parc «B» et que s'arrachent à présent Club Sportif Sfaxien et... son club formateur, l'Espérance de Tunis. Il y a eu un plus gros duel encore autour de l'avant-centre Prince Ibara, qui fait actuellement le bonheur du Club Athlétique Bizertin. Pisté par le Club Africain, l'Etoile Sportive du Sahel..., l'attaquant congolais fait l'objet d'une surenchère, le club nordiste plaçant la barre très haut. D'ailleurs, il a fait de même pour le latéral gauche Slimène Kchok, lequel figure, selon certaines indiscrétions, dans la prochaine liste du sélectionneurs national, Henry Kasperczak, en vue du déplacement en Espagne pour jouer les deux tests de fin d'année contre les sélections basque et catalane. Le Club Africain, intéressé par le recrutement de Kchok, a renoncé à l'engager tout simplement parce qu'il estime que la barre a été placée très haut. Comme on peut le constater, le club de Bab Jedid a défini ses besoins de l'hiver 2017 : ils se situent aux postes d'avant-centre et de latéral gauche. Jacques Besson, ramené de Gafsa par l'ancien coach clubiste Kaïs Yaâcoubi, et Seïfeddine Jaziri (qui serait cédé selon toute vraisemblance) n'ont pas d'ailleurs fait l'affaire à la pointe de l'attaque clubiste. Grosses pointures L'Espérance Sportive de Tunis se rabat comme toujours sur les grosses pointures, notamment parmi les expatriés. Elle jette son dévolu sur deux joueurs qui connaissent actuellement des difficultés dans leurs clubs respectifs. Syam Ben Youssef, qui ne joue plus que rarement avec le Stade Malherbe de Caen, pourrait ainsi revenir à l'EST pour laquelle il avait joué entre 2009 et 2011. Quant à Mohamed Wael Larbi qui vient de résilier son contrat, il pourrait débarquer au parc Hassène-Belkhodja pour booster une ligne médiane déjà suffisamment outillée et truffée de vedettes régulièrement convoqués en sélection nationale. Pour sa part, l'Etoile Sportive du Sahel fait appel de nouveau à la filière étrangère. L'échec des négociations avec l'attaquant angolais Ary Papel, qui a préféré signer pour le Sporting du Portugal, n'a pas pour autant découragé les dirigeants étoilés. Lesquels se sont rabattus sur le marché nigérian, trois attaquants de ce pays effectuant actuellement des tests techniques à Sousse. Une véritable purge Reste l'autre mercato, celui des mal-classés, condamnés à des achats massifs au mercato hivernal pour se tirer du pétrin. Le cas, par exemple, de l'Olympique de Béja dont les premiers responsables annoncent une véritable purge et en parallèle des achats à tour de bras. Le président du club Mohamed Ibrahimi ne nous cachait pas dernièrement son intention de procéder à une grande lessive qui débarrasserait le club des Cigognes des joueurs qui n'ont rien apporté, et arrivés quasiment en touristes. Manquant de moyens, parvenant difficilement «à joindre les deux bouts» et à subvenir aux dépenses de plus en plus exorbitantes, inhérentes à un club professionnel, le «prolétariat» du championnat national n'a réellement d'autre solution que d'engager soit des joueurs sous forme de prêt, soit des joueurs libres de tout engagement (par exemple suite à une résiliation de contrat). Comme quoi, à chacun son mercato!