«Tout projet non réformiste qui vise un parti politique bien précis n'a pas d'avenir en Tunisie», a averti, avant-hier, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. Dans une déclaration aux médias à l'issue d'une rencontre qui a réuni, hier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, avec les représentants des partis politiques et des organisations nationales, Ghannouchi a rappelé que tout parti a pleinement le droit de constituer un front politique élargi en allusion à l'initiative lancée par l'Union patriotique libre (UPL) et le mouvement «Projet de la Tunisie» sur la constitution d'un front centriste. De nouveaux partis politiques et des personnalités nationales indépendantes avaient adhéré, jeudi, aux concertations menées par l'UPL et le mouvement «Projet de la Tunisie» sur la création d'un front politique qui devra regrouper les forces démocrates et les partis centristes.A l'issue d'une réunion à l'Ariana, plusieurs dirigeants de partis politiques avaient déclaré à l'agence TAP que la création de ce front est plus que jamais nécessaire pour rééquilibrer le paysage politique dans le pays. D'après la porte-parole du l'UPL, Samira Chaouachi, l'annonce de la constitution de ce front est attendue en 2017.