L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a soumis ce jeudi 3 juillet 2025 un projet de loi à la Commission de la législation générale, destiné à renforcer la protection des estivants sur les plages et dans les zones aquatiques. Portée par un groupe de 26 députés le 1er juillet, cette réforme entend encadrer strictement la surveillance des baignades, l'aménagement des plages et l'accès aux espaces de baignade afin de prévenir les accidents. Le texte, structuré en 14 articles, introduit plusieurs obligations : délimitation précise des zones autorisées, déploiement systématique de secouristes sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, et responsabilisation accrue des municipalités en matière d'équipement de sécurité et d'affichage des risques maritimes. Cette initiative fait suite au récent drame survenu à Kélibia, où une enfant de trois ans a péri noyée après avoir disparu en mer, suscitant une vive polémique sur les lacunes en matière de surveillance, notamment dans les lieux très fréquentés par les touristes. Le projet législatif étend ses exigences aux plages privées et aux complexes hôteliers, qui pourront désormais engager leur responsabilité civile et pénale en cas de négligence. Par ailleurs, il interdit formellement la baignade dans les cours d'eau non surveillés (oueds, lacs, barrages), sous peine d'une amende de 10 000 dinars, sauf dérogation expresse. Parmi les nouveautés figure également l'interdiction pour les enfants de moins de 15 ans de fréquenter seuls les plages, avec à la clé une sanction de 500 dinars pour les parents contrevenants. Les comportements mettant en danger autrui seront punis d'amendes allant de 1 000 à 5 000 dinars doublées en cas de récidive, et pourront donner lieu à des poursuites pénales aggravées en cas d'accident mortel. Les autorités locales s'exposent à des pénalités financières 500 à 10 000 dinars) et à des obligations d'indemnisation si elles manquent à leur devoir de sécurisation des sites balnéaires.