Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, frère jumeau des JCC, aura lieu du 25 février au 4 mars et sa priorité est de former pour optimiser le potentiel du 7e art. Créé en 1969 à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, à l'instar des Journées cinématographiques de Carthage (1966), par un groupe de cinéphiles, ce festival a pour objectifs de favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain, permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, et contribuer à l'essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d'expression, d'éducation et de conscientisation. En dehors de l'organisation du festival en lui-même, l'établissement public responsable du Fespaco a également comme rôle d'organiser des projections à but non lucratif dans des zones rurales en partenariat avec les ONG, les associations, les écoles et autres institutions publiques et privées ; de promouvoir le cinéma africain dans les festivals internationaux et d'organiser diverses manifestations autour du 7e Art. Dès la première édition, le Fespaco a engendré engouement et espoir auprès du public et des cinéastes d'Afrique. Le premier rendez-vous a drainé 10 000 spectateurs. Et c'est à partir de la 6e édition que le festival est devenu biennal, débutant le dernier samedi de février de chaque année impaire. Le Fespaco 2017 aura donc lieu très bientôt. Il s'agit de la 25e édition qui se tiendra du 25 février au 4 mars et qui aura pour thème «Formation et métiers du cinéma et de l'audiovisuel». Parvenir à l'excellence dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuel, tel est le désir de la Fepaci, Fédération panafricaine des cinéastes. « Car, depuis l'avènement du numérique, l'engouement pour la formation est plus que pressant », déclare l'un des organisateurs. Et d'ajouter : « Toutes générations confondues de cinéastes ont la même aspiration pour apprendre, se perfectionner ou encore se spécialiser ». Les écoles de cinéma sont limitées en termes de contenus, d'encadrements et d'équipements. Et, il existe de nouvelles normes, notamment dans les domaines de l'exploitation et de la distribution qui dictent leur loi à tous, précise-t-il. « Il ne faut donc pas rater le wagon des débouchés émergeants ». Pour revenir au festival, le délégué général du Fespaco, Ardiouma Soma déclare, dans le cadre d'une interview accordée à une journaliste du Burkina, que le Fespaco a reçu plus de 950 demandes de participation. Le travail de sélection pour la compétition officielle est en cours. Dans leur programmation, les organisateurs mettront en lumière ce dynamisme du cinéma au Burkina et en Afrique. Le Mica, Marché international du cinéma africain, qui a été délocalisé et qui aura lieu, cette année, au Centre international de conférences de Ouaga 2000, afin qu'il se déroule dans de meilleures conditions, connaîtra, d'après le délégué général, une concentration de toutes les activités autour de la question du développement du cinéma et de l'audiovisuel. Il y aura, notamment, des espaces d'exposition des entreprises de l'audiovisuel. C'est-là bas aussi qu'on organisera toutes les rencontres professionnelles, les ateliers, les conférences, les tables rondes sur le financement du cinéma et les master-classes à l'intention des étudiants du continent, qui seront fortement présents.