Le technicien étranger est survalorisé. «Le niveau de nos techniciens n'est pas sujet à débat. Il est reconnu à l'unanimité en Afrique et dans le monde arabe. Nos centres de formation ont doté la compétition locale et celles de plusieurs pays arabes d'entraîneurs et de préparateurs physiques de haut niveau. Le retour à l'école tunisienne est, donc, une reprise de conscience de la réalité des choses. Et j'espère que cette nouvelle tendance se poursuit et s'affirme pour l'intérêt de tout le monde. Le problème réside dans la mentalité de certains dirigeants de clubs qui cherchent à tout prix à recruter des entraîneurs étrangers pour montrer aux supporters qu'ils payent le prix fort pour hisser le niveau de leurs équipes au top et leur permettre de réaliser leurs objectifs, chose qui n'est pas toujours gagnée d'office. Cela ne veut nullement dire que je suis opposé au recrutement des entraîneurs étrangers. Bien au contraire, je suis très ouvert à la concurrence pour l'échange d'expériences et l'enrichissement des méthodes de travail. Pourvu que l'entraîneur tunisien et celui étranger soient traités sur un pied d'égalité. On doit lui garantir les mêmes droits accordés à l'étranger en ce qui concerne la liberté d'action, les conditions optimales et surtout le respect. De cette manière, il se retrouve dans un milieu favorable pour exprimer son savoir-faire sans crainte d'être limogé au moindre faux pas. L'entraîneur tunisien est mieux placé que l'entraîneur étranger pour ce qui concerne la connaissance parfaite de la réalité de notre football et de la mentalité de nos footballeurs. Il est cependant fortement conseillé que notre fédération et le ministère des Sports contribuent avec les clubs à l'encouragement des entraîneurs à prendre part aux stages de recyclage et de formation de haut niveau organisés à l'étranger, et ce, afin de les mettre toujours au diapason des nouveautés en matière de football. Nos frères algériens nous devancent sur ce plan. Ils envoient souvent des groupes d'entraîneurs à l'étranger pour se perfectionner. Pour eux, c'est un chantier constamment ouvert».