Difficile mais précieuse est cette victoire qui permet au CSS de prendre momentanément la première place Stade Taïeb M'hiri. Temps chaud. Pelouse en bon état. Public nombreux. CSS bat Zanaco par 2-1. Mi-temps (1-1). Buts de Touré (26') et Agba (60') pour le CSS et Banda (43') pour Zanaco. Expulsion de Winston Kalongo (54'). Arbitrage de M. Mohamed Rejeb (Libye). CSS : Khalloufi, Yussofo, Maâloul (Aloulou), Rouid, H. Abbès, A. Abbès, Bergaoui, Touré (Hammami), Zaïem (Dridi), Younès, Agba Nous étions curieux de voir de près cette équipe zambienne qui avait battu le CSS il y a une semain à Lusaka. Une victoire difficilement acquise certes, mais qui valait son pesant d'or et qui a surtout placé l'équipe sfaxienne dos au mur. Pierre Lechantre et ses joueurs étaient bien dans l'obligation de rectifier le tir pour espérer gagner le billet en demi-finales de l'épreuve avant deux autres rencontres à venir dans cette épreuve des poules. Zanaco n'est pas venu faire de la figuration à Sfax. Bien au contraire, les Zambiens disposés en 4-4-2 ont donné du fil à retordre aux Sfaxiens. Le CSS qui a de nouveau opté pour le 3-5-2 manquait de rythme et n'arrivait pas à mettre son empreinte dans le match. Cela donnait confiance aux Zambiens qui avançaient et jouaient sans calcul. Face à cette situation, Zaïem et ses camarades devaient rapidement trouver les solutions pour déverrouiller la défense adverse. Dans les deux camps, on tentait la solution individuelle à travers des tirs de loin ou des balles arrêtées. Ce résultat viendra au bout de la 26' suite à une remise en touche et une passe en retrait de la tête. La balle revient devant Ibrahima Touré qui, d'une belle reprise du pied gauche à la limite de la surface de réparation, surprend le portier adverse et ouvre le score. C'était le scénario idéal pour Lechantre et sa bande. D'ailleurs, après l'ouverture du score, le CSS prend les devants, avance d'un cran et domine son adversaire momentanément. Puis, on ne sait quelle mouche a piqué les coéquipiers de Khalloufi qui ont pris du recul pour s'exposer aux contres dangereux des Zambiens. Ces derniers qui ne baissaient pas les bras allaient obtenir gain de cause à deux minutes de la fin de la période initiale. Un corner est, en effet, bien repris de la tête par Henri Banda, libre de toute surveillance, et qui remet les pendules à l'heure (43'). Pour le CSS, second ex-eaquo au classement de la poule avec son adversaire du jour derrière le leader Fath de Rabat, tout était donc à refaire. Cette équipe de Zanaco était vraiment dure à cuire. Le meilleur scénario De retour des vestiaires, le CSS a essayé de surprendre son adversaire. Ushé Agba s'est mis en évidence à deux reprises en tirant d'abord pour mettre en difficulté le portier adverse, puis en trouvant le chemin des filets, mais il était malheureusement en position de hors-jeu. Les intentions étaient claires. Puis la chance allait servir le CSS quand le capitaine zambien Winston Kalongo s'est fait expulser suite à un second carton jaune. Désormais, les camarades de Khalloufi trouvaient du champ et des espaces pour mettre l'arrière-garde adverse en difficulté. Ce changement opéré par le staff technique allait aussitôt porter ses fruits. La rentrée de Aloulou à la place de Maâloul allait être décisive dans le sens où Yussofo qui avait trouvé de l'espace pour amorcer sa chevauchée voyait son centre dévié par un défenseur puis être repris par Aloulou qui remettait sur Agba. Le Nigérian ne laissait pas filer l'aubaine pour doubler la mise en devançant son ange gardien et le portier. Le scénario était idéal pour l'équipe sfaxienne qui dominait la situation mais qui devait rester vigilante face à un adversaire qui jouait sans calcul, même en infériorité numérique. Jusque-là, Zaïem et consorts exploitaient bien les couloirs. Ils s'exposaient quelquefois aux contres des Zambiens, mais Khalloufi était toujours en éveil. Lechantre donnera un second souffle à son équipe en incorporant Dridi à la place de Zaïem et Hammami à la place de Touré. Les joueurs du CSS géraient la suite des débats à leur guise et avaient les moyens de tripler la note si Hamza Younès avait mieux exploité de la tête le coup franc de Yussofo (85'). Le CSS, qui avait joué avec le feu en fin de match, le jeu direct des Zambiens l'ayant énormément gêné, a finalement eu gain de cause. Il prend momentanément les commandes de son groupe devant les Marocains du Fath Rabat qui se déplacent en Egypte pour donner demain la réplique à Harass Al Houdoud. Le CSS qui accueillera lors de la prochaine journée les Egyptiens ont une opportunité de virer en tête avant d'affronter Fath Rabat lors du dernier match. La voie des demi-finales est bien ouverte pour les Sfaxiens.