Chaque entraîneur y va de son explication dans un match où le CSS est sorti indemne. Le CSS a réussi en accueillant sur son terrain l'équipe zambienne de Zanaco à réaliser l'essentiel, à savoir la victoire, sans toutefois parvenir à convaincre. Celle-ci a été en fait assurée avec les tripes, tant la manière d'évoluer, notamment au cours de la première période de jeu, n'était point exempte de reproches. Trop de ratages ont été en effet relevés, aussi bien au niveau défensif qu'à celui de l'entrejeu, permettant à l'adversaire de prendre par moments l'initiative des opérations. On attendait pourtant du côté des «Noir et Blanc» une meilleure application dans la conduite des opérations et une plus grande vigilance au niveau défensif. Dans cette grisaille, seuls Yussofo, Chaker Bergaoui et Hamza Younès ont été exempts de reproches, tant ils se sont battus, comme des lions, du début jusqu'à la fin du jeu. Et c'est surtout du côté droit que le danger sfaxien s'est fait souvent pesant au cours de la première période, avant que Lechantre n'effectue son premier changement en optant pour la carte Moez Aloulou, à la place de Ali Maâloul, trop discret dans ses manœuvres offensives. Ce fut à la 57e minute de jeu. Quatre minutes après, une action virulente de Yussofo, relayée avec Aloulou, a permis à l'avant Ushé de réussir le but de la délivrance. La suite a été négociée avec beaucoup de maîtrise collective, notamment avec la rentrée de Chady Hammami à la place de Touré, et celle de Lassaâd Dridi, pour suppléer Zaïem, hors du coup dans ce match à enjeu. Relance approximative L'entraîneur Pierre Lechantre ne cachait pas son mécontentement à l'issue du match quant à la manière avec laquelle les siens l'ont négocié. «L'équipe n'a pas carburé comme il fallait, en raison d'une relance approximative et d'une cohésion entre les compartiments de jeu peu convaincante»… Et d'ajouter : «Des réajustements vont être opérés parmi la formation rentrante dès mercredi prochain, à l'occasion du match de championnat, face à l'ESZarzis, de manière à surseoir à certains accrocs relevés». Lechantre n'a pas manqué de souligner dans sa déclaration d'après-match la portée de cette victoire qui va permettre aux siens de croire beaucoup plus en leurs chances d'accéder au tour suivant de l'épreuve : «Celle-ci n'a pu être réalisée que lorsqu'on a poussé l'adversaire à la faute dans sa zone au cours de la seconde période de jeu». Zanaco pris au dépourvu Du côté des visiteurs, c'était plutôt la déception d'avoir raté l'opportunité de s'emparer de la première place au classement de cette poule. L'entraîneur Wedson Nyerenda s'en est même pris à l'arbitre libyen, Mohamed Rejeb, qu'il a accusé d'avoir expulsé son avant Winston Kalongo injustement : «Ce fut le tournant», a-t-il souligné non sans amertume. En fait, le carton rouge a été consécutif à une somme d'avertissements justifiée. Et puis, les deux buts encaissés par les siens ne prêtaient à aucune équivoque, tant ils étaient consécutifs à des actions savamment menées. Mais ce qui est sûr, c'est que Zanaco a perdu le match à partir du moment où il a commencé à croire en ses chances, en se portant beaucoup plus en avant, concédant ainsi des espaces face aux remuants Yussofo et Aloulou, qu'ils n'ont pas manqué d'exploiter à bon escient, notamment sur l'action du but par lequel ils ont construit la victoire. Un chef-d'œuvre du genre que Ushé paracheva juste par une «pichenette». Ce fut à la 61e de jeu. Dès lors, le sort du match était scellé.