Située au carrefour de la Méditerranée, entre l'Orient et l'Occident, la Tunisie se distingue dans le paysage touristique mondial par une offre à la fois compacte et diversifiée, concentrée sur un territoire relativement restreint. Ce petit pays d'Afrique du Nord offre aux voyageurs un condensé rare de plages, de patrimoine historique, de nature, de culture et de bien-être, à des prix souvent plus compétitifs que ceux de ses voisins ou rivaux méditerranéens. Un tourisme multiple sur un seul territoire La particularité centrale de la Tunisie réside dans la diversité de ses produits touristiques sur de courtes distances : en l'espace de quelques heures, un touriste peut passer des plages de sable blanc de Djerba ou Hammamet aux dunes du Sahara, puis visiter les vestiges romains de Dougga ou d'El Jem, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, ou encore flâner dans les médinas millénaires de Tunis, Kairouan ou Sousse. Cette concentration géographique d'attractions facilite les circuits courts, séduit les amateurs de tourisme culturel comme les adeptes de farniente, et permet à la Tunisie de se positionner comme une destination de tourisme complet. Peu de destinations peuvent rivaliser avec la richesse historique de la Tunisie : phéniciens, romains, arabes, andalous, ottomans et français ont tous laissé leur empreinte sur le pays. Le site de Carthage, la médina de Kairouan, la ville troglodytique de Matmata ou encore les ksour berbères du sud témoignent de cette diversité. Cette pluralité culturelle attire un tourisme de découverte de plus en plus prisé, notamment par les Européens. Un potentiel à mieux exploiter Depuis la pandémie, la Tunisie s'efforce de diversifier son tourisme, longtemps centré sur le balnéaire, en développant des offres écotouristiques, culturelles, sportives, thérapeutiques (thalassothérapie) et rurales. Le pays mise aussi sur le tourisme intérieur et l'essor du digital nomadisme, attirant une nouvelle génération de voyageurs. Malgré ses atouts, la Tunisie souffre encore d'un manque de valorisation cohérente de son patrimoine, d'une infrastructure touristique inégalement répartie, et de problèmes de gouvernance. Mais les réformes engagées et l'intérêt croissant pour un tourisme plus durable pourraient bien renforcer sa singularité dans les années à venir.