Les ouvriers de chantiers dans le gouvernorat de Tozeur ont organisé, hier matin, un sit-in devant le siège du gouvernorat, dans le cadre du jour de la colère prévu dans les différents gouvernorats du pays, pour revendiquer la régularisation de leur situation. Ce mouvement a été décidé suite à la déclaration, récemment, du conseiller auprès du chef du gouvernement concernant l'intention de privatiser ce secteur, a expliqué Mahdi Amara, coordinateur des ouvriers de chantiers dans la région. Il a souligné, dans une déclaration à la correspondante de la TAP dans la région, le refus des ouvriers de cette orientation de l'Etat, appelant à accélérer la réactivation de la décision de titularisation. Les mouvements de protestation se poursuivront jusqu'à satisfaction de leurs revendications, a-t-il affirmé. Un climat de tension règne dans la région, a constaté la correspondante de la TAP. Les ouvriers avaient refusé, lors du sit-in, des solutions proposées par des partis politiques. Les protestataires ont rappelé la situation difficile des milliers de familles soulignant l'impératif de régulariser leur situation loin des querelles politiques. D'autre part, les activités dans les établissements publics de santé dans le gouvernorat de Tozeur ont été paralysées, hier matin, à cause d'une grève régionale organisée par le personnel de la santé et un sit-in observé à l'hôpital régional de Tozeur. Les protestataires se sont rassemblés par la suite devant le siège de la direction régionale de la santé pour contester la peine de prison prononcée contre trois des agents après une plainte déposée par un citoyen. Selon Tarek Knouzi, secrétaire général des agents du syndicat de base de la santé à Tozeur, ce mouvement de protestation fait suite à une série de mouvements organisés samedi pour attirer l'attention de l'autorité de tutelle, l'appelant à assurer une protection juridique au personnel de la santé qui fait face à de multiples menaces. Il a rappelé que les fautes commises dans les établissements de santé sont imputées essentiellement au manque d'équipements et de matériel et à l'absence de médecins spécialisés ce qui, confirme, a-t-il estimé, une intention de mettre en péril le secteur public de la santé. Le secrétaire général du syndicat de base de la santé a appelé à accélérer les procédures pour adopter une loi qui protège l'agent de la santé publique et de réhabiliter ce secteur vital, notamment pour les personnes nécessiteuses.