Malgré un but encaissé d'entrée de jeu, le CSS a fini par imposer sa nette supériorité technique. Au prochain tour, la qualité de l'opposition va monter d'un cran Stade de Douala, temps chaud et humide, pelouse en tartan, public peu nombreux. Yosa Bamenda (Cameroun) et Club Sportif Sfaxien (1-1). Score à la mi-temps (1-0) pour Yosa. Buts de : Festus Quency 5' pour YOSA : Yassine Meriah 73' pour le CSS. Arbitrage Daniel Nii Ayi Laryea assisté par Malik Alidu Salifu et Dawood Brimah Yamdogo Oouedraogo (tous du Ghana). YOSA : Leo-Daouda, Olivier (Tamo Giresse 55'), Meyoupo, Roland, Fabrice, Ebongué (Nsangué 55'), Festus, Amouano-Ndombe, Ngalke. CSS : Jeridi, Meriah, Mahjbi, Ben Salah, Hnid, Awadhi, Niang, Kamoun (Hannachi 46'), Sokari (Ben Ali 80'), Amdouni, Ndoye (Marzouki 55') Pas de surprise hier à Douala à l'occasion du seizième de finale retour de la coupe de la Confédération. Le grand spécialiste de cette compétition, le Club Sportif Sfaxien a assuré une qualification tranquille en terre camerounaise face à un ensemble du YOSA limité et manquant terriblement d'expérience comme on a pu s'en rendre compte dès la manche de Sfax, dimanche dernier. La veille du match, le latéral droit Hamza Mathlouthi a ressenti quelques douleurs à la cheville qui l'ont obligé à «sauter» ce match. Il est remplacé par Yassine Meriah, alors que la paire axiale de la défense est composée de Ben Salah et Hnid. En attaque, Nestor Clausen fait confiance à Ndoye et Amdouni. Un premier obstacle pour les Noir et Blanc: le tartan du stade de Douala devenu brûlant par l'effet d'une chaleur terrible. Ajoutez-y le très fort taux d'humidité, et vous comprendrez que la partie d'hier n'a pas été vraiment de tout repos malgré un adversaire qui était nettement inférieur aux compères de Ben Salah. Il faut convenir que la motivation n'était pas vraiment à cent pour cent chez ces derniers. Comment peut-il en être autrement alors que le représentant tunisien partait avec une avance de cinq buts ? Après quatre journées, YOSA est bon dernier du championnat camerounais avec un petit point. Venu jouer à Douala de la ville de Bamenda, distante d'un bon millier de kilomètres, le Young Sports Academy ne bénéficie guère d'une affluence importante du public. Fondé en 2004 seulement, il accède en première division en 2009 et remporte la coupe du Cameroun. Pourtant, dès la 5e minute, une erreur grossière du gardien Rami Jeridi qui tente un dribble improbable sur Ebongue permet à Festus Quency d'intercepter le ballon et d'aller tromper de près le keeper noir et blanc. Le maigre public présent dans un stade ressemblant à l'enceinte Chedly Zouiten de Tunis commence à croire au miracle, et pousse ses favoris. Mais la différence technique entre les deux clubs est telle que pareille perspective paraît insensée. Il faut saluer à cet égard la présence constante et le grand dynamisme du pivot Karim Awadhi, au four et au moulin. Appliqué et agressif dans le bon sens, l'ancien clubiste ratisse énormément de ballons au milieu. Malgré sa bourde initiale, Jeridi finit par entrer dans le match et renvoie deux tentatives nettes dans le reste du premier half. Meriah à point nommé Le début de la deuxième période est camerounais. Les locaux poussent sans obtenir le second but qui aurait conforté leurs ambitions. Sous un soleil de plomb, les Sfaxiens sortent pourtant progressivement la tête de l'eau et finissent par égaliser sur une balle arrêtée. A la 73e, sur corner, Maher Hannachi adresse un centre qui trouve la tête rageuse de Yassine Meriah lequel égalise et douche les ardeurs camerounaises. Le reste de la partie est une intelligente gestion de cette formalité dans l'enthousiasme de la centaine de supporters tunisiens. Place maintenant aux choses sérieuses. Le CSS va se coltiner à un des clubs éliminés aux seizièmes de la Ligue des champions. La côte va subitement devenir bien rude.