Pour la première fois de son histoire, la 33e édition de la Foire internationale du livre de Tunis (Filt), placée sous le signe «Lire c'est vivre deux fois», sera ouverte au grand public dès le premier jour de son inauguration, aujourd'hui, vendredi 24 mars au Parc des expositions du Kram. L'inauguration de l'édition 2017 sera marquée par une cérémonie de remise des huit Prix de la Foire, des séances hommages-célébrations consacrées à des personnalités nationales et internationales de renom. Après la France en 2016, le Maroc en 2015, le Liban est l'invité du Filt 2017, en guise d'hommage à l'apport de ce pays en matière de diffusion et de culture arabe. Le jour d'ouverture, une conférence intitulée «La constitution de la personnalité libanaise dans la littérature» sera donnée par le Libanais Dr Amine Farchoukh, conseiller auprès du ministre libanais de la Culture, chercheur académicien en littérature et patrimoine. Le reste de la programmation du pays hôte prévoit une conférence du Professeur Ghassan Diri sur «Le roman arabe et son évolution», des lectures poétiques du poète Naïm Tahouk, avec des intervalles musicaux d'Ahmed Gaabour, et une rencontre avec l'artiste Ahmed Gaabour sur le thème de «La chanson patriotique». Trois films libanais seront projetés au cours de la semaine, Mon lendemain de Georges Khabbez, Al-Bosta de Philippe Araktanji et Un homme d'honneur du réalisateur Jean Claude Kodsi, en présence du héros du film Majed Machmoum. Pour la première au Filt, cette édition prévoit la projection de huit films inspirés d'œuvres littéraires dont cinq tunisiens, à l'instar de Arab de Fadhel Jaïbi et Fadhel Jaziri, Traversées de Mahmoud Ben Mahmoud et Sejnane de Abdellatif Ben Ammar. Près de 800 éditeurs répartis en 240 pavillons sur une superficie de 8 mille m2 participent à cette édition 2017 du Filt qui renferme 100 pavillons sur une superficie de 4.800 m2 carrés, soit 42% du pourcentage total des participants. Le programme prévoit 30 activités consacrées au livre, 10 séances poétiques et littéraires, et 49 rencontres-débats. Cette 33e édition verra la présence des éditions de l'université de la Colombie, fondée depuis plus de deux siècles et demi (1754), qui a contribué à l'émergence de plusieurs sciences politiques, économiques et humaines sachant que 100 lauréats du prix Nobel sont issus de ces universités. Seront notamment présents, la théoricienne de la littérature et critique littéraire indienne Gayatri Chakravorty Spiva et le penseur français Olivier Roy. Des hommages seront rendus à des créateurs tunisiens, arabes et étrangers, notamment à l'occasion de la célébration des centenaires du poète tunisien Mohamed Marzouki, du grand romancier Bechir Khraief, mais aussi un hommage posthume dédié à l'écrivain Charles Baudelaire à l'occasion du 150e anniversaire de son décès. Un hommage sera rendu à l'Institut des belles lettres arabes (Ibla) à l'occasion des 80 ans de sa création (1936-2016). Les enfants auront un programme de 64 activités en présence de créateurs spécialisés dans l'animation pour enfants venus de Serbie, d'Allemagne, d'Algérie et de Suède pour animer entre autres des ateliers de dessin et de peinture. Durant quatre jours, un atelier sur «le livre tactile» sera réservé aux enfants à besoins spécifiques. Les élèves des classes primaires et collèges auront à participer à un jeu-concours sur le thème «Faire lire les élèves à voix haute» qui sera dirigé par l'Institut Molière de langue française. Quant aux prix de la création et de l'édition d'un montant global de 100 mille dinars, un seul lauréat dans chacune des huit catégories suivantes se verra décerner sa récompense lors de l'ouverture Voici la liste des œuvres sélectionnées Les Prix de la création littéraire Prix Ali Douagi de création littéraire dans la nouvelle (15 mille dinars) : - Café Express (Hafidha Kara Biben) - L'Homme qui... (Walid Ferchichi) - Tout ce que rêve Rose lunaire ( Mohamed Fattoumi) Prix Béchir Khraief de création littéraire dans le roman (15 mille dinars) : - Moi, Satan et la patrie (Tarek Chibani) - Machina Bora Hora (Kamel Zaghbani) - Rue de Marseille (Mohamed El Bardi) Prix Tahar Haddad des études humaines et littéraires (15 mille dinars) : - «Penser la transition avec Ghramsci, Tunis (2011-2014) « Tunis, Eddiwan 2017 (Baccar Gherib) - «La république des amateurs», Editions Mohamed Ali Hammi 2016 (Fathi Lissir) - «Tunisie; une révolution en pays d'Islam» Ceres, 2017 (Yadh Ben Achour) Prix Sadok Mazigh de traduction vers l'arabe (10 mille dinars) : - «Les travaux linguistiques : recherche dans la philosophie de la langue», ouvrage de Searle dans une traduction de Amira Ghénim (centre national de traduction 2015). - Ouvrage de Noura Borsali, «Bourguiba à l'épreuve de la démocratie (1956-1963)» traduit par Mohamed Abdelkafi, Arabesques , 2016. - Ouvrage de Habib Boulaares «Histoire de la Tunisie. Les grandes dates, de la Préhistoire à la Révolution», Ceres,2015 dans une traduction de Sadok Ben Mhenni. Prix Ouled Ahmed de création littéraire dans la poésie (15 mille dinars) : - Mohamed Khaldi «ar r?filu f? asm??ihi», éd. Maison tunisienne du Livre, 2017, 151 pages. - Kahouaji Houcine «fa?run min war??i azzaytun yanha?u», Tunis : Contraste éditions 2016, 76 pages. - Ridha Laâbidi «fawqa ra??fin b?ridin», éd. Raslen édition 2017, 135 pages. Le comité directeur va également décerner les trois prix suivants de l'édition: - Prix Abdelkader Ben Cheikh de la nouvelle pour enfants ou jeunes d'un montant de 10 mille dinars - Prix Abdelhamid Kehia du livre d'Art d'une valeur de 10 mille dinars - Prix Noureddine Ben Khedhr pour le meilleur éditeur tunisien de la foire 2017 d'une valeur de 10 mille dinars