On continue à manger son pain noir... Décidément les journées se suivent et se ressemblent pour le CAB. Cela fait pratiquement onze matches —y compris celui de la Coupe de Tunisie contre le CA— que les Cabistes n'ont pas gagné le moindre match. Encore une mauvaise habitude? Les «Jaune et Noir» ont-ils montré leurs limites? Ou alors la chance leur a-t-elle tourné le dos? C'est tout cela à la fois au vu des prestations fournies à chaque rencontre. Les supporters nordistes en sont conscients, mais ils n'arrêtent pas de soutenir leur équipe favorite qui ne mérite pas, malgré tout, de se trouver dans une pareille situation, celle de relégable! Contre la JSK, au stade Hmaïed el Moujahid à Menzel Abderrahmane, on a vu un ensemble cabiste volontaire à souhait, décidé à faire de son mieux pour gagner. Seulement entre vouloir et pouvoir, il y a tout un monde! Et dominer ne signifie pas gagner. Il est bon de le rappeler. Dans ce genre de confrontation où les points son précieux, il est désolant de les gâcher en permanence tout particulièrement quand on évolue à domicile. Dans l'ensemble, le CAB méritait mieux que ce nul au goût de défaite. Mais lorsqu'on décortique le match de plus près, on peut remarquer sans risque de nous tromper que les camarades de Kasraoui sont passés totalement à côté, lors de la période initiale. L'entraîneur Lassaâd Dridi a titularisé deux joueurs qui n'ont pas un temps de jeu suffisant pour supporter la pression d'un match pareil. En effet, le premier, Firas Belarbi, en manque de compétition, s'est distingué par son extrême inefficacité dans l'exécution des coups de pied arrêtés, tous dans la nature ou captés facilement par le gardien Klaï, excellent il est vrai. Un coup-franc à proximité des 16 mètres est une belle opportunité pour marquer des buts mais le CAB n'en a pas profité. Le second, Hamza Messaâdi, totalement hors du coup depuis une éternité, était plutôt un obstacle et non un atout pour le CAB. Il a tout simplement erré, comme à son habitude, dans l'aire de jeu. Ce sont là, à notre avis, deux erreurs fondamentales d'appréciation du groupe. Pourtant il y avait sur le banc des remplaçants Selim Jendoubi, Fédi Ben Choug, Jacques Medina et Ben Wannès. Et quand on ajoute à cela la petite forme de Maher Ben Sghaïer, on comprend mieux pourquoi le CAB était totalement absent en première mi-temps, devant une JSK réaliste. On a rectifié le tir Constatant que le CAB est demeuré brouillon à l'approche des buts, l'entraîneur cabiste a enfin compris qu'il fallait effectuer les changements nécessaires. Même tardifs, ils ont eu l'effet escompté, aidé il est vrai par le repli des Aghlabides. Ben Wannès prend la place de Ben Sghaïer et Messaâdi cède son poste à Médina qui se blesse puis à Jendoubi. L'animation offensive s'est alors améliorée. C'était net! Le CAB dominait outrageusement son adversaire. Il a varié son jeu, il a multiplié les montées, côté droit, côté gauche. Il a, finalement, égalisé par Jlassi. Et c'était mérité malgré une JSK solide. Les «Jaune et Noir» ne desserrent pas leur étau. Ils continuent sur cette lancée, dominateurs, mais butent sur un gardien infranchissable nommé Ali Klaï. Le keeper kairouannais s'est déployé à fond pour sauver son équipe d'une défaite certaine mais il est vrai également que les Cabistes se sont lancés dans le camp adverse d'une manière aveugle. Sinon comment expliquer que tous les tirs trouvaient sur leur trajectoire, à chaque fois, Ali Klaï. Certes, le gardien de la JSK est bon, on le savait, mais les «frappes» cabistes n'étaient pas bien cadrées, bien placées. Cela n'enlève en rien au mérite de la JSK. Beaucoup de travail attend le CAB...