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Maher Ben Aïssa (ancien président de l'ASM) : «Transformer les équipes seniors en sociétés sportives» Dossier : Refonte et restructuration législatives des associations sportives
Ce que propose l'ancien président marsois, c'est de faire de l'équipe senior de football une société à raison sportive «Le paradoxe, c'est que, jusqu'à maintenant, les clubs de football sont gérés par la loi régissant des associations sportives à but non lucratif. Or, les budgets des 16 clubs de la Ligue 1 professionnelle réunis totalisent un chiffre de 100 millions de dinars. Certes, les quatre grands clubs accaparent 80 % de ce chiffre, mais il est aberrant que des clubs dits professionnels, et avec des budgets aussi importants, soient gérés comme des associations à but non lucratif. En 2012, Tarek Dhiab, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, a amendé la loi régissant les associations sportives en supprimant la désignation des 2/3 des membres par la tutelle au profit d'une élection totale des membres fédéraux. Son successeur, Maher Ben Dhia, a travaillé durant six mois sur un projet qui a été soumis aux clubs, réunis à Monastir en mars 2016. Sauf que le projet en question a été rejeté par les clubs. Ce que je propose, c'est un projet de loi qui concilie les statuts professionnels et amateurs de nos équipes de football. Un club comme l'Avenir Sportif de La Marsa crée une société à raison sportive, qu'on dénommerait, à titre d'exemple, Marsa Gestion, dont les actions seraient réparties comme suit : 30 % au club mère l'ASM, ce qui lui donne le droit de blocage et les 70 % restants vendus à des actionnaires. Au fait, ce qu'on vend, c'est le patrimoine de l'équipe senior de football. Ce patrimoine est constitué de la valeur nominale des salaires des joueurs de l'équipe senior de football, mais à la seule condition que les contrats soient de longue durée ou à moyen terme avec une durée minimum de trois ans. Le montant de la première vente des 70 % revient tout droit au club mère qui perçoit par la suite les dividendes de ses 30 % d'actions. Les autres sections dont les catégories jeunes de football et les autres disciplines restent dans le cadre d'association omnisports amateur, à but non lucratif. On peut également associer les communes dans ce projet de sociétés sportives qui peuvent intégrer le capital par leurs infrastructures sportives, comme c'est le cas en France. Nous devons nous inspirer de ce genre de partenariat public/privé. Cela permettra aux communes de générer des recettes pour entretenir leurs infrastructures sportives, et leurs subventions reviendront aux clubs réellement amateurs ».